Les marchés européens gardent de l’assurance

AWP

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L’indice parisien menait la danse grâce aux performances de Stellantis et Société Générale: vers 13h, Paris gagnait 1%, devant Londres (+0,36%), Milan (+0,36%) et Francfort (+0,14%).

Les marchés européens conservaient leur assurance mardi en attendant un rebond à Wall Street tandis que les indices asiatiques ont plié face à la surveillance réglementaire chinoise visant plusieurs secteurs de l’internet.

En Europe, l’indice parisien menait la danse grâce aux performances de Stellantis et Société Générale: vers 11H00 GMT, Paris gagnait 1%, devant Londres (+0,36%), Milan (+0,36%) et Francfort (+0,14%).

«Dans une forme estivale, l’indice CAC 40 est revenu tester ses plus hauts annuels» au-dessus des 6700 points, observe Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance.

A New York, les contrats à terme présageaient un rebond à l’ouverture pour le Dow Jones (+0,48%), le S&P 500 (+0,38%) et le Nasdaq (+0,12%) vers 11H00 GMT.

Cependant, les investisseurs redoutent qu’un durcissement réglementaire supplémentaire n’affecte le secteur des jeux vidéo en Chine, comme l’ont signalé les marchés asiatiques, sous pression après une première séance d’août très prometteuse lundi.

«Le récent durcissement de la politique chinoise à l’encontre du secteur du soutien scolaire et des sites internet a affecté la confiance des investisseurs à l’égard de la Chine», constate Juliana Hansveden, gestionnaire de portefeuille chez Nordea Asset Management.

Mardi, le très officiel Economic Daily a estimé que les jeux vidéo, qui génèrent des milliards de yuans, étaient devenus «un opium mental» aux effets délétères sur le développement des mineurs.

L’article, largement repris mardi par les médias du pays avant d’être retiré, a fait plonger à Hong Kong les actions des poids lourds du secteur comme Tencent qui a cédé plus de 10% à la mi-journée, avant de limiter la casse à la clôture (-5,81%), et son concurrent NetEase qui a lui aussi terminé en repli de près de 8%.

«Les investisseurs doivent également faire face à des données économiques plus faibles que prévu, tandis que le variant Delta continue de se propager et de menacer les nations d’un nouvel impact industriel», souligne Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux remontaient légèrement après leur glissade de la veille. Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans, qui avait passé le seuil de 1,15% en séance sur fond de craintes de ralentissement de la reprise en cours, remontait à 1,20% à la mi-journée.

Hausse du dividende chez BP

Vers 10H50 GMT à Londres, le géant pétrolier BP grimpait de 5,11% à 304,55 pence. Le groupe a dégagé plus de 3 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre grâce à la hausse des cours et a annoncé une hausse du dividende et un programme de rachat d’actions, à la plus grande joie des investisseurs.

Les banques profitent

Le titre Standard Chartered était en nette hausse (+3,3% à 451,10 pence) à Londres. Le groupe, très présent en Asie, a quasiment doublé son bénéfice net au premier semestre à 1,9 milliard de dollars et annoncé une reprise du dividende.

A Paris, le titre Société Générale grimpait de 6,39% à 26,46 euros, en tête du CAC 40, après que le groupe bancaire eut révisé à la hausse ses prévisions de revenus pour 2021 et signé sa meilleure performance depuis 2016.

L’automobile contrastée

Le constructeur allemand BMW (-3,89% à 81,60 euros) a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net record mais prévenu mardi que la pénurie de puces pèsera certainement sur le reste de l’année.

A Paris, le titre Stellantis montait de 4,32% à 17,08 euros. Le groupe, qui affiche une rentabilité record au premier semestre malgré la pénurie de semi-conducteurs, a révisé à la hausse son objectif de marge opérationnelle autour de 10% sur l’année 2021.

Le pétrole remonte, l’euro aussi

Les cours du pétrole remontaient mardi sans effacer complètement leurs pertes marquées de la veille, quand les inquiétudes sur une propagation du Covid-19 et le ralentissement des économies chinoises et américaines avaient pesé sur les prix.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 73,24 dollars à Londres, en hausse de 0,48% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre gagnait 0,48% à 71,60 dollars.

L’euro avançait de 0,15% face au billet vert à 1,1886 dollar.

Le bitcoin s’effritait de 0,33% à 38’728 dollars.

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