Les marchés européens en repli, nerveux avant les banques centrales

AWP

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Paris (-0,69%) et Francfort (-1,08%) reculent de manière plus nette que Londres (-0,18%) et Milan (+0,17%), soutenus par les valeurs liées aux matières premières et à la banque.

Les marchés financiers étaient sur la défensive mardi, accusant le coup de la publication d’un indicateur d’inflation record aux Etats-Unis à la veille d’une décision de la Réserve fédérale, toujours sur fonds d’incertitudes sanitaires.

Après une ouverture en hausse, l’Euro Stoxx 600 a perdu 0,92%. Paris (-0,69%) et Francfort (-1,08%) ont nettement reculé, tandis que Londres (-0,18%) et Milan (+0,17%) ont mieux résisté, soutenus par les valeurs liées aux matières premières et à la banque. A Zurich, le SMI a cédé 1,11%. 

Wall Street évoluait dans le rouge vers 17H05 GMT. Le Dow Jones perdait 0,48%, le Nasdaq 1,89% et le S&P500 1,22%.

En Asie, les places financières ont fini dans le rouge, en Chine comme à Tokyo (-0,73%). 

Tout comme Wall Street, les marchés européens ont mal réagi à la publication de l’indicateur mensuel des prix à la production aux États-Unis, qui s’est révélé supérieur aux attentes des analystes, avec une hausse de 9,6% sur un an.

La prudence est de mise parmi les investisseurs, qui attendent l’issue des réunions de la Fed, de la BCE ou encore de la Banque d’Angleterre mercredi et jeudi.

Face à l’inflation, qui a atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies aux États-Unis et en Europe, les institutions monétaires sont amenées à réviser leurs politiques de soutien.

La reprise économique bien engagée a permis à la Réserve fédérale américaine de commencer à diminuer le rythme de ses rachats d’actifs. Les analystes s’attendent mercredi à ce que la banque centrale annonce un ralentissement plus prononcé.

«On est dans une semaine assez cruciale sur les banques centrales», a souligné Vincent Manuel, directeur des investissements au sein d’Indosuez Wealth Management, «et tout cela se fait dans un contexte où la volatilité remonte» avec le renforcement de mesures de restrictions sanitaires dans de nombreux pays face à l’inconnue du variant Omicron du Covid-19.

Si les premières données faisant état d’une dangerosité moindre ont rassuré les marchés la semaine passée, la contagiosité accrue inquiète les investisseurs. 

De plus, il semble parvenir à contourner les défenses des vaccins: celui du laboratoire américain Pfizer est globalement moins efficace, mais protège à 70% contre les cas sévères, selon une étude réalisée en Afrique du Sud.

«La question cette semaine c’est de savoir si les banques centrales perçoivent l’inflation ou Omicron comme le plus grand risque», résume Craig Erlam, analyste d’Oanda.

BT ne répond pas 

L’opérateur historique britannique BT a cédé 4,29% à 167,35 pence. Le milliardaire Patrick Drahi a annoncé augmenter sa participation de 12,1% à 18% dans l’opérateur, dont il était déjà le premier actionnaire, mais a toutefois confirmé son intention de ne pas lancer d’offre publique d’achat

Rentokil rachète un rival 

Le géant britannique Rentokil Initial (-12,3% à 547,60 pence), spécialisé notamment dans les services de lutte contre les nuisibles et l’hygiène, va racheter son rival américain Terminix pour 6,7 milliards de dollars.

Les tech en berne, les bancaires profitent 

Dans un contexte de hausse des taux obligataires, les valeurs bancaires ont été recherchées, à l’image de Société Générale (+0,99% à 28,93 euros) et Crédit Agricole (+0,87% à 12,23 euros) à Paris, ou HSBC (+0,79% à 434,70 pence) à Londres.

A l’inverse, les valeurs technologiques ont reculé, pesant notamment sur l’indice Dax à Francfort: Infineon a cédé 3,27% à 38,70 euros et le géant des logiciels SAP 2,07% à 119,96 euros.

Les minières rebondissent 

Les valeurs minières ont permis aux indices européens de ne pas creuser leurs pertes. A Paris, ArcelorMittal a bondi de 8,05% à 27,72 euros après l’annonce d’un rachat de dette subordonnée. A Londres, BHP a pris 1,98% à 2.168,00 pence, Anglo-American 1,03% à 2.898,00 pence. 

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Le pétrole passait nettement en négatif: vers 17H10 GMT le prix du baril américain de WTI perdait 2,34% à 69,62 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord 2,43% à 72,58 dollars.

L’euro s’échangeait pour 1,1274 dollar (-0,09xbt%).

Le bitcoin prenait 0,26% à 46.954 euros. 

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