Les bourses mondiales évoluent globalement en hausse mercredi, dans une séance plutôt calme, dans l’attente de la publication des minutes de la réserve fédérale américaine (Fed) et avant la publication de l’inflation aux Etats-Unis.
A Wall Street, vers 15H50 GMT, le S&P 500 prend 0,65%, le Nasdaq 0,58% et le Dow Jones 0,95%.
En Europe, la Bourse de Paris a gagné 0,52% à la clôture, Francfort a pris 0,99%, Londres 0,65% et Milan 0,59%. A Zurich, le SMI a gagné 0,93%.
Le Dax de Francfort a pu profiter du rebond de la production industrielle mais aussi d’une hausse inattendue des exportations en août, qui ont progressé de 1,3% sur un mois, quand un recul était attendu.
Les marchés boursiers sont globalement en hausse «alors que les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation américaine», commente Chris Beauchamp, analyste chez IG.
Après un rapport sur l’emploi meilleur qu’attendu aux Etats-Unis la semaine dernière, illustrant la résilience de la première économie mondiale, les marchés s’attendent en majorité à ce que la Fed n’abaisse finalement ses taux que de 0,25 point de pourcentage lors de sa prochaine réunion.
L’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre aux Etats-Unis, publié jeudi, est donc désormais «au centre de l’attention», note Susannah Streeter. «Certains espèrent que les chiffres de l’inflation seront moins élevés, ce qui pourrait inciter la Fed à réduire ses taux d’intérêt» de façon plus importante.
Une inflation en baisse «pousserait aussi le dollar vers le haut», souligne M. Beauchamp.
Les investisseurs attendent aussi mercredi la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) à 18H00 GMT, qui pourrait également donner des indications sur l’ampleur et la rapidité de la politique d’assouplissement monétaire de l’institution.
Dans ce contexte, le dollar prend 0,26% par rapport à l’euro, à 1,0952 euros vers 15H50 GMT.
L’emprunt américain à dix ans atteint 4,05%, contre 4,01% la veille. A deux ans, il s’établit à 4,00% contre 3,96%.
Les incertitudes autour de l’état de santé économique de la Chine exerce toutefois une pression sur les marchés. La Bourse de Shanghai a terminé mercredi sa séance sur un repli de plus de 6%.
Les autorités chinoises n’ont pas annoncé de nouvelles mesures mardi lors d’une conférence de presse pourtant très attendue. Face à la défiance, elles ont cependant indiqué mercredi que le ministre des Finances tiendra ce week-end une conférence de presse sur la politique fiscale.
«Il y a des doutes sur la pertinence des mesures qui ont été prises pour relancer l’économie», affirme Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM interrogé par l’AFP.
Il rappelle également que les marchés attendent le début de la saison des résultats d’entreprises, «particulièrement importante», car ils permettront «de se rendre compte de l’état de santé de l’économie américaine».
Google dans le viseur
Le ministère américain de la Justice (DoJ) a évoqué mardi soir une possible scission forcée du groupe dans un document transmis au juge fédéral chargé de définir la peine qui sera infligée à Google dans le cadre de sa condamnation pour pratiques anti-concurrentielles liées à son moteur de recherche.
«Les valeurs technologiques ont évité une réaction trop dramatique à l’annonce d’une possible mesure antitrust à l’encontre d’Alphabet», note toutefois Chris Beauchamp, même si la maison mère de Google perd 1,72% à New York.
Les multiples procédures judiciaires qui visent Alphabet et sa filiale handicapent de plus en plus clairement le cours du titre.
Le pétrole flanche
Les tensions au Moyen-Orient restent aussi dans la ligne d’horizon des marchés, alors que le président américain et le Premier ministre israélien ont commencé un entretien téléphonique mercredi pour évoquer notamment la guerre entre Israël et le Hezbollah.
Un possible embrasement du conflit au Moyen-Orient et les craintes sur l’approvisionnement de pétrole depuis la région pousse les prix vers le haut, mais les investisseurs prévoient une production abondante en 2025, ce qui s’ajoute au ralentissement économique de la Chine pour plomber les cours.
Vers 15H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perd 0,59% à 76,72 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre cède 0,39% à 73,28 dollars.
Le bitcoin recule de 0,12% à 62’271,75 dollars.