Les marchés européens terminent dans le rouge

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Paris recule de 0,72% et Francfort fléchit de 0,20%. Londres abandonne 1,36%, tirée vers le bas par la chute des prix du pétrole auxquels elle est très sensible. A Zurich, le SMI (+0,02%) finit quasi stable.

Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mardi, l’Europe terminant dans le rouge, plombée par l’absence de nouvelles mesures de relance en Chine et la chute des prix du brut, quand Wall Street se concentre sur la trajectoire de la politique monétaire de la Fed.

A Wall Street, vers 15H55 GMT, le S&P 500 prend 0,82%, le Nasdaq 1,27% et le Dow Jones 0,19%.

En Europe, la Bourse de Paris a cédé 0,72% à la clôture et Francfort a reculé de 0,20%. Londres a perdu 1,36%, aussi tirée vers le bas par la chute des prix du pétrole auxquels elle est très sensible. A Zurich, le SMI (+0,02%) a fini quasi stable.

Les investisseurs comptaient mardi sur l’annonce de nouvelles mesures de relance de l’activité économique par Pékin, dix jours après une première salve, comprenant des réductions de taux et des prêts immobiliers plus accessibles, qui avait fait bondir les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale de plus de 20%.

Mais les hauts responsables de la Commission nationale pour le développement et les réformes (NDRC) n’en ont finalement dévoilé aucune mardi lors d’une conférence de presse très suivie par les marchés, et n’ont fourni aucun détail supplémentaire sur les annonces déjà faites.

Les marchés «avaient beaucoup d’attentes du coté budgétaire», avance Aurélien Buffault, gérant obligataire chez Delubac AM, interrogé par l’AFP, soulignant que le discours a ainsi été «décevant» avec des conséquences «très négatives».

En Asie, la Bourse de Hong Kong a plongé de plus de 9% mardi, du jamais vu depuis 16 ans.

Le secteur du luxe, particulièrement dépendant de la conjoncture chinoise, a particulièrement souffert.

A Paris, Kering a dévissé de 4,45% et LVMH de 3,57%. A Londres, Burberry a reculé de 4,42% et à Zurich, Swatch Group de 5,39%.

La séance reste également marquée par «le manque d’indicateurs», note par ailleurs Aurélien Buffault, rappelant que le grand rendez-vous macroéconomique reste la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre jeudi, une mesure de l’inflation.

Les investisseurs attendent par ailleurs les Minutes de la réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, première publication depuis la sortie du très positif rapport sur l’emploi américain la semaine dernière. Les marchés resteront à l’affut d’indices sur la trajectoire de la politique monétaire de la Fed.

Les chiffres de l’emploi américain ont montré «une résilience de l’économie américaine qui n’était pas attendue», mettant encore plus en lumière «la difficulté des banques centrales à régler le curseur de leur politique monétaire», rappelle M. Buffault.

Par ailleurs, le déficit commercial des Etats-Unis s’est fortement replié au mois d’août par rapport au mois précédent, faisant même mieux qu’attendu, grâce à une hausse sensible des exportations couplée à un recul des importations, selon les données publiées mardi par le département du Commerce.

Vers 15H55 GMT, le rendement à dix ans américain s’élevait à 4,02%, contre 4,03% la veille en clôture. A deux ans, il atteignait 3,96%, contre 4,00%.

Les spiritueux trinquent

La Chine va imposer à partir de vendredi aux importateurs de cognac européen de déposer une caution auprès des douanes chinoises, après la décision de l’UE d’imposer des surtaxes supplémentaires sur les véhicules fabriqués en Chine.

Les actions du secteur ont été pénalisées. A Paris, Rémy Cointreau a lâché 6,37% et Pernod Ricard 4,18% à la clôture.

Le pétrole baisse

Les cours du pétrole ont chuté de 5% mardi, plombés par la conférence décevante des autorités chinoises, mais aussi par la perspective d’une production de pétrole abondante dans les mois à venir.

Vers 15H55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dévissait de 4,41% à 77,36 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, reculait de 4,51% à 73,66 dollars.

Les valeurs pétrolières ont perdu du terrain, entrainées par les prix du pétrole. ExxonMobil (-2,70%), Chevron (-1,93%) et ConocoPhillips (-3,73%) évoluent tous en territoire négatif vers 16H00 GMT.

En Europe, TotalEnergies a terminé en baisse de 1,90%, Shell a dévissé de 2,35% et BP de 3,71%.

Côté devises, le dollar reste presque stable face à la monnaie unique européenne, à 1,0970 euro.

Le bitcoin perd 1,18%, à 62.263,01 dollars.

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