Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mercredi mais dans des marges resserrées, prudentes face aux développements géopolitiques entre Israël et l’Iran et avant la publication vendredi du rapport sur l’emploi américain.
A Wall Street, vers 15H50 GMT, le S&P 500 grappille 0,13%, le Nasdaq prend 0,23% et le Dow Jones 0,20%.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé sans grand changement (+0,05%), Francfort a reculé de 0,25% et Milan de 0,28%, tandis que Londres a grappillé 0,17%. A Zurich, le SMI a gagné 0,29%.
«Le mot d’ordre de la séance est l’attentisme», résume David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.
«Le principal sujet devrait être la publication vendredi des chiffres de l’emploi aux États-Unis et de la saison des résultats» qui débutera dans deux semaines «et finalement on parle beaucoup de géopolitique et de pétrole», a-t-il poursuivi.
Or, face aux incertitudes d’ordre géopolitiques, «les investisseurs institutionnels +s’éteignent+ en attendant d’y voir plus clair», a ajouté David Kruk.
Les troupes israéliennes ont engagé mercredi des combats contre le Hezbollah au Liban. Parallèlement, Israël et Téhéran ont échangé des menaces dans la foulée de l’attaque massive lancée mardi par l’Iran pour venger la mort des chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans un raid israélien vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth, et du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.
Les cours du pétrole ont profité de la résurgence des tensions géopolitiques dans la région mais leurs gains se réduisent vers 15H45 GMT: le prix du baril de Brent de la mer du Nord prend 0,64% à 74,03 dollars GMT et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain 0,73% à 70,34 dollars.
Les tensions géopolitiques sont le principal centre de l’attention du marché mercredi, mais peu avant l’ouverture des marchés américains, les investisseurs se sont tournés vers la publication de l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.
Les entreprises du secteur privé aux États-Unis ont créé 143.000 emplois en septembre, en nette hausse par rapport au mois d’août. Ce chiffre dépasse les attentes des analystes, qui envisageaient une accélération mais plutôt de l’ordre de 120.000 emplois, selon le consensus publié par briefing.com.
Vendredi, les investisseurs surveilleront les chiffres de l’emploi non agricole pour évaluer l’état de santé de l’économie américaine et «c’est ce qu’il faudra regarder le plus. Alors que l’inflation décélère, on veut absolument savoir si la croissance sera au rendez-vous», explique David Kruk.
En effet, «l’emploi touche la consommation, or la consommation représente 70% du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis. Ainsi, si l’emploi va moins bien, l’étape d’après est l’érosion de la consommation, ce qui toucherait la croissance», détaille M. Kruk.
Le secteur pétrolier et de la défense en hausse
Le regain de tensions au Moyen Orient ont profité aux deux secteurs pétrolier et de la défense.
En Europe, TotalEnergies a gagné 2,24%, Shell 1,63%, BP 1,52%, Eni 1,64%. A Wall Street, vers 15H50 GMT, Exxon Mobil prend 1,07%.
«Les attaques de missiles iraniens contre Israël ont également mis en lumière les actions du secteur de la défense», a commenté Russ Mould, analyste de AJ Bell. Thales a par exemple avancé de 0,92%, BAE Systems de 1,96%, Rheinmetall de 1,14% et Leonardo de 3,59% sur le Vieux Continent.
JD Sports et Nike essoufflés
La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a lâché 6,12% à Londres après avoir publié ses résultats, et Nike dévisse de 5,64% à New York, après avoir annoncé une baisse de ses ventes trimestrielles.
Le dollar bouge peu
Le dollar avance de 0,21% par rapport à l’euro, à 1,1045 euro, dans un marché des changes attentiste, les investisseurs soupesant le risque qu’une attaque iranienne d’envergure sur le territoire israélien fait peser pour un nouvel élargissement du conflit au Moyen-Orient.
Le bitcoin prend 1,72% à 61.835 dollars.