Les marchés européens attentistes avant plusieurs événements majeurs

AWP

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Milan a progressé de 0,99%, Paris de 0,43% et Londres de 0,12%. A Zurich, le SMI a gagné 0,52% et inscrit de nouveaux sommets historiques.

Les bourses européennes ont terminé majoritairement dans le vert lundi, à l’issue d’une séance teintée d’hésitation, durant laquelle Wall Street reste jusqu’ici en retrait.

En Europe, Milan a progressé de 0,99%, Paris de 0,43% et Londres de 0,12%. Tandis que la Bourse de Francfort a clôturé en légère baisse de 0,10%, après avoir atteint dans la journée un nouveau record en séance. A Zurich, le SMI a gagné 0,52% et inscrit de nouveaux sommets historiques. 

«Pour le moment l’Europe surperforme les États-Unis», estime Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France, les investisseurs américains restant dans l’attente de nouveaux catalyseurs.

La Bourse de New York évoluait en effet en légère baisse vers 17H00 GMT, le Dow Jones perdant 0,43%. L’indice élargi S&P 500 reculait de 0,30%, tandis que le Nasdaq grappillait 0,05%.

«Il n’y a pas de grosse conviction sur le marché, en même temps il est difficile de prendre des positions tranchées fortes compte tenu des événements à venir les 10, 14 et 15 juin», poursuit l’analyste.

Première échéance: la publication de l’indice des prix à la consommation de mai aux États-Unis et la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

La BCE présentera ses nouvelles prévisions économiques, dont son analyse de l’évolution de l’inflation, et sa décision de réviser ou non le rythme de ses achats de titres, comme annoncé en avril.

Un second événement important pour les marchés et l’évolution des taux d’intérêt longs «c’est le discours de la présidente de la BCE Christine Lagarde, le 14 juin, qui pourrait parler de tapering (resserrement monétaire) avant la Fed», anticipe M. Azuelos.

Le lendemain commencera la réunion du Comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine, la Fed.

Il est clair pour les investisseurs que toute bonne chose a une fin, y compris le soutien des banques centrales. Reste à savoir quand ce resserrement monétaire interviendra et à quel rythme il sera opéré.

La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a ravivé la perspective de pourparlers sur un resserrement monétaire: elle a indiqué dimanche dans un entretien à l’agence Bloomberg que le président Joe Biden devait poursuivre son plan de relance géant, même si cela devait maintenir une inflation élevée jusqu’à l’an prochain, avec une hausse des taux d’intérêt à la clé, ajoutant qu’un «environnement de taux d’intérêt légèrement plus élevés serait un plus». 

Lundi, le bon du Trésor américain à dix ans remontait un peu, à 1,57% contre 1,55% vendredi à la clôture.

L’automobile tient la route 

A Francfort, Continental (+1,99% à 131,24 euros) et BMW (+1,58% à 95,89 euros) profitaient de notes positives d’analystes de banques.

A Londres, le titre Rolls-Royce (+2,61% à 110 pence) était également bien orienté.

A Paris, Stellantis (+1,68% à 17,44 euros) poursuivait sa hausse entamée la semaine dernière.

Moderna bondit 

Moderna bondissait de 7,55% à 221,62 dollars, après avoir annoncé lundi le dépôt des demandes d’autorisation pour son vaccin contre le Covid-19 chez les adolescents de 12 à 17 ans au Canada et dans l’Union européenne.

Amende tricolore pour Google 

L’Autorité française de la Concurrence a infligé 220 millions d’euros d’amende à Google pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne. Le titre de sa maison mère Alphabet progressait légèrement de 0,19% à 2.398,15 dollars à New York.

Approbation pour Biogen 

Le régulateur américain a annoncé lundi autoriser un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, une première en près de deux décennies. L’action de laboratoire Biogen, producteur de ce médicament, a été temporairement suspendue à la Bourse de Wall Street au moment de l’annonce afin, semble-t-il, d’empêcher une trop grande volatilité.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Vers 17H00 GMT, le cours du baril de WTI, référence du pétrole brut aux États-Unis, cédait 0,23% à 69,46 dollars, après avoir brièvement atteint lundi 70 dollars, une première depuis deux ans et demi, porté par la reprise de la demande face à une offre contenue.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août refluait de 0,36% à 71,63 dollars après avoir touché 72,27 dollars, son plus haut depuis mai 2019.

De son côté, l’euro s’appréciait de 0,25% face au billet vert, à 1,2195 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,70% à 35.725 dollars.

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