Les marchés européens poursuivent leur embellie

AWP

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Paris (+0,49%) a signé sa première clôture au-dessus des 6’500 points en 20 ans, Francfort et Milan ont gagné 0,23%, Londres a pris 0,39%.

Les marchés européens ont poursuivi leur embellie mercredi tandis que Wall Street limitait les prises de risques avant de nouveaux indicateurs sur l’emploi américain en fin de semaine.

L’Europe a continué son escalade après s’être adjugée autour de 1% la dernière semaine de mai. Paris (+0,49%) a signé sa première clôture au-dessus des 6’500 points en 20 ans, Francfort et Milan ont gagné 0,23%, Londres a pris 0,39%. A Zurich, le SMI a gagné 0,31%. 

De son côté, Wall Street évoluait sobrement dans le vert: l’indice Dow Jones avançait de 0,09%, le S&P 500 de 0,25% et le Nasdaq faisait du surplace (+0,01%).

Les investisseurs semblent limiter les prises de risques avant une fin de semaine consacrée à l’emploi américain, avec les inscriptions au chômage et les chiffres de créations d’emplois dans le secteur privé jeudi, puis le très attendu rapport sur l’emploi en mai prévu vendredi.

Les intervenants vont guetter ce mercredi le Livre Beige de la Fed, qui doit donner le pouls de l’activité de la première économie du monde avant la prochaine réunion du comité monétaire de la Banque centrale américaine dans deux semaines.

«Pour l’instant, le marché reste convaincu que la Fed attendra avant d’annoncer des changements dans sa politique monétaire», si on se fie au marché de la dette souveraine, où le taux américain à dix ans restait contenu sous 1,60% mercredi, estime Daniel Larrouturou, gérant de Dôm Finance.

Si l’option d’un resserrement monétaire passant par un ralentissement des rachats d’actifs n’est pas encore une réalité, l’idée commence à être cependant évoquée dans les salles de marché et du côté de la Fed.

Mardi, les marchés avaient déjà un peu réagi à des propos perçus comme moins accommodants de la part de certains membres de la Réserve fédérale. Le segment valeurs de croissance et technologiques, le plus sensible aux questions de durcissement monétaire, avait le plus souffert.

Sur le marché de la dette, les taux longs américains avaient un peu rebondi avant de refluer ce mercredi.

Les marchés pourraient encore réagir aux prises de parole de banquiers centraux, prévues dans la soirée aux Etats-Unis. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde devait également s’exprimer à l’occasion de la réception d’un prix.

En ce moment, «les investisseurs éprouvent des difficultés à jauger l’état de santé réel de l’économie. Ce qui peut être un piège, surtout si la reprise s’avère plus forte que prévu, ce qui pourrait signifier que la hausse des prix peut encore s’accélérer», prévient Aurel BGC.

Le pétrole continue sa progression 

Les cours du pétrole conservaient leurs gains de la veille au lendemain d’un sommet de l’Opep+ qui a confirmé sans surprise le maintien de l’ouverture progressive des robinets d’or noir d’ici juillet.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août avançait de 1,32% à 71,18 dollars à Londres par rapport à la clôture de lundi. 

A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 1,46% à 68,71 dollars. La veille, il avait même atteint un prix inédit depuis octobre 2018, au-dessus de la barre des 70 dollars.

Les entreprises du secteur ont encore profité de cette tendance, à commencer par le poids lourd de la cote parisienne TotalEnergies (+2,24% à 39,69 euros). 

A Londres, Royal Dutch Shell a gagné 2,56% à 1.340,20 pence, et BP 2,22% à 321,75 pence.

L’aérien s’élève à l’approche de l’été 

A Francfort, Lufthansa est monté de 2,64% à 11,18 euros. L’Etat allemand, déjà détenteur de 20% de la compagnie aérienne, pourrait participer à une augmentation de capital approuvée plus tôt par les actionnaires pour un maximum de 5,5 milliards d’euros, selon l’agence Bloomberg.

Airbus a gagné 1,78% à 110,70 euros et Air France-KLM 3,45% à 4,92 euros, les vacances d’été approchant avec l’espoir d’un retour à la normalité.

A Londres, IAG, maison mère de British Airways, s’est arrogée 1,16% à 209,40 pence.

Tesla freine, rappelle 6.000 voitures 

Le constructeur de véhicules électriques Tesla a engagé le rappel aux Etats-Unis de près de 6.000 voitures pour inspecter et resserrer, voire remplacer, des boulons dans les étriers de freins. Conséquence, le titre reculait de 3,27% à 603,51 dollars.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

L’euro se stabilisait (-0,01%) par rapport au dollar, à 1,22 dollar vers 17H00 GMT.

De son côté, le bitcoin avançait de 5,35%, s’échangeant autour de 37.862 dollars.

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