Les marchés européens rassurés par l’emploi américain

AWP

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A Francfort, le Dax (+0,39%) a terminé la semaine sur un nouveau record à 15’692,90 points. Milan a gagné 0,46%, Paris 0,12% et Londres 0,07%. Zurich a encore battu un record historique.

Les marchés européens ont fini dans le vert vendredi et Wall Street positivait après le rapport mensuel sur l’emploi américain qui réduit le risque de voir la Réserve fédérale américaine durcir à court terme sa politique monétaire.

A Francfort, le Dax (+0,39%) a terminé la semaine sur un nouveau record à 15’692,90 points. Milan a gagné 0,46%, Paris 0,12% et Londres 0,07%. A Zurich, le SMI a encore battu un record historique, en hausse de 0,52% à 11’570,68 points. 

De son coté, Wall Street rebondissait après son repli de la veille: le Dow Jones gagnait 0,32%, le S&P 500 0,68% et le Nasdaq effaçait ses pertes de la veille (+1,36%).

Selon le rapport mensuel du département du Travail, l’économie américaine a créé moins d’emplois qu’escompté en mai (559.000 contre 720.000 attendus).

Le taux de chômage est reparti quant à lui à la baisse, après avoir augmenté le mois dernier pour la première fois depuis un an, pour s’établir à 5,8%.

«Les données du marché du travail pourraient avoir été le bon mélange que le marché boursier attendait», commente Jochen Stanzl, de CMC Market.

«La banque centrale peut reporter un peu plus longtemps sa décision sur le redressement des taux d’intérêt, car les pressions inflationnistes s’accumulent, mais dans le même temps, le marché du travail n’est pas en surchauffe», explique l’expert.

La banque centrale américaine répète vouloir attendre que le marché de l’emploi soit au beau fixe avant de réduire un tant soit peu son soutien à l’économie.

Or, le marché du travail est encore loin de son niveau d’avant la pandémie, puisqu’il manque 7,6 millions d’emplois par rapport à février 2020, avant que l’économie américaine ne soit frappée de plein fouet par les mesures de confinement destinées à enrayer la progression du Covid-19.

Les faibles créations d’emplois éloignent ainsi un peu le spectre d’une surchauffe de l’économie, de l’inflation et donc d’un resserrement trop rapide de la politique monétaire de la Banque centrale (Fed).

De quoi détendre le marché de la dette souveraine, avec un taux américain à dix ans en repli de 7 points de base à 1,56% et de quoi redynamiser dans le même temps le secteur des technologies, très sensible aux craintes d’inflation dont la contrepartie est une remontée des taux.

L’aérien à la peine 

Le secteur du tourisme pâtissait à Londres du retrait du Portugal de la liste verte du Royaume-Uni, ce qui imposera un isolement de dix jours pour les passagers revenant de ce pays. La compagnie aérienne EasyJet a perdu 2,63% à 934 pence. IAG, maison mère de British Airways, a lâché 0,93% à 196,34 pence.

A Paris, Air France-KLM s’est délesté de 2,35% à 4,58 euros.

Stellantis continue de briller 

Le titre du groupe automobile Stellantis a fini en haut du CAC 40 (+2,92% à 17,15 euros). Ses gains sur la semaine s’élèvent à 6,69%.

Le bitcoin esquinté par Elon Musk 

Le patron de Tesla Elon Musk a mis à nouveau à mal le bitcoin, qui perdait 4,62% à 36.915 dollars vers 16H43 GMT.

Dans un tweet illustré d’un montage photo sur une rupture amoureuse, il s’est contenté d’écrire «Bitcoin» suivi d’un coeur brisé. Le fantasque patron de l’entreprise Tesla, qui a massivement investi dans le bitcoin, fait régulièrement bouger le cours des devises virtuelles avec des déclarations erratiques.

Le dollar recule, le pétrole monte 

Le dollar reculait face à l’euro vendredi, plombé par le nombre de créations d’emplois aux Etats-Unis qui a déçu les investisseurs pour le deuxième mois consécutif.

Vers 14H10 GMT, l’euro gagnait 0,31% face au dollar, à 1,2165 dollar.

De leur côté, les cours du pétrole poursuivaient leur ascension au lendemain de nouveaux pics.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août prenait 0,66% à 71,77 dollars. Il avait atteint jeudi en séance un niveau plus vu depuis mai 2019 à 71,99 dollars.

Le baril de WTI pour le mois de juillet, la référence américaine, gagnait 0,93% à 69,45 dollars.

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