Les Bourses mondiales en retrait avant le discours de Powell

AWP

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Au terme d'une séance lénifiante, Paris a cédé 0,16%, Londres 0,35%, Francfort 0,42% et Milan 0,76%. Zurich a gagné 0,36%.

L'attentisme dominait jeudi sur les marchés, suspendus au discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) prévu vendredi au symposium de Jackson Hole, dont ils espèrent un éclairage sur le futur de la politique monétaire américaine.

Au terme d'une séance lénifiante, Paris a cédé 0,16%, Londres 0,35%, Francfort 0,42% et Milan 0,76%. A Zurich, le SMI a gagné 0,36%.

Même prudence à Wall Street, où, vers 16H35 GMT, le Dow Jones lâchait 0,14%, tandis que le S&P 500 abandonnait 0,20% et le Nasdaq 0,14%.

«Nous constatons un peu plus d'aversion au risque sur les marchés ce jeudi, l'intervention de Jerome Powell à Jackson Hole demain continuant d'être la principale préoccupation des investisseurs», souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Le plus probable, selon lui, est toutefois que «Powell en dise le moins possible» et qu'il «s'exprime davantage lors de la réunion de septembre» de la Fed.

D'autant que «la dynamique d'accélération de la croissance que l'on avait au cours du premier semestre s'est quand même tassée», note auprès de l'AFP Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management.

Cet essoufflement, auquel s'ajoute la résurgence des cas de Covid-19 due au variant Delta, pourrait inciter la Fed à différer toute annonce d'un début de normalisation monétaire.

Sur le front des indicateurs, la croissance du PIB des Etats-Unis au deuxième trimestre a été révisée en légère augmentation (+6,6% contre +6,5% en rythme annualisé).

Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont quant à elles reparties en petite hausse mi-août aux Etats-Unis, après quatre semaines de recul, mais la tendance reste à la baisse malgré les risques posés par le variant Delta.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat étaient orientés légèrement à la hausse en amont d'éventuelles annonces de Jerome Powell.

Le rendement du Bon du Trésor américain à 10 ans poursuivait son ascension, à 1,36%, proche de son plus haut niveau depuis mi-juillet.

La Banque centrale sud-coréenne a été jeudi l'une des premières grandes puissances économiques mondiales à relever ses taux d'intérêt depuis le début de la crise du coronavirus.

 Salesforce en force

A New York, le spécialiste des services informatiques dédiés à la relation client Salesforce était porté (+4,48% à 272,95 dollars) par la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

DWS visé par une enquête

Le gestionnaire d'actifs allemand DWS, filiale de Deutsche Bank (-2,27% à 10,57 euros), a plongé de 13,66% à 36,02 euros. Il fait l'objet d'une enquête fédérale des autorités américaines, qui soupçonnent le groupe d'avoir menti sur l'ampleur de ses investissements dans l'économie verte, selon le Wall Street Journal.

Vivendi se distingue grâce à UMG

Le titre Vivendi a fini en haut du podium parisien (+2,64% à 32,23 euros), profitant d'un relèvement de recommandation de Barclays à «surpondérer» au lendemain de la présentation des perspectives de sa filiale UMG, sur le point d'entrer en Bourse, selon l'agence Bloomberg. UMG vise notamment une hausse de 10% de son chiffre d'affaires en 2021.

Le pétrole cale, l'euro stagne, le bitcoin reflue

Les prix du pétrole reculaient jeudi malgré la publication la veille de stocks de brut en baisse aux Etats-Unis, le marché marquant un palier après trois séances consécutives de hausse.

Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 70,78 dollars à Londres, en baisse de 0,70% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,79% à 67,82 dollars.

Les deux contrats de référence ont cependant engrangé environ 9% depuis le début de la semaine.

L'euro se stabilisait (-0,08%) face au billet vert, à 1,1761 dollar, après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) qui confirme son soutien à une politique monétaire accommodante.

Le bitcoin reculait de 3,88% à 46.821 dollars, après avoir atteint lundi 50.512 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

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