Les marchés boursiers dans l'attente des Minutes de la Fed

AWP

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Milan a pris 0,5%, Francfort 0,28%, tandis que Londres perdait 0,16% et Paris 0,73%. A Zurich, le SMI a gagné 0,54% et inscrit un nouveau plus haut historique.

Les bourses européennes ont fini divisées mercredi et l’attentisme dominait à Wall Street avant la publication du compte- rendu de la réunion de politique monétaire de juillet de la Banque centrale américaine (Fed).

En Europe, Milan a pris 0,5%, Francfort 0,28%, tandis que Londres (-0,16%) est restée dans le rouge. De son côté, Paris (-0,73%) a creusé ses pertes, plombée par les valeurs du luxe. A Zurich, le SMI a gagné 0,54% et inscrit un nouveau plus haut historique.

«La séance a été atone, avec peu de volumes», constate Lara Nguyen, experte indépendante des marchés financiers.

Après une ouverture dans le rouge, la Bourse de New York était en ordre dispersé. Vers 16H45 GMT, le Dow Jones perdait 0,22%, le S&P 500 0,20%, tandis que le Nasdaq (+0,04%) était quasiment stable.

«Le maître mot c’est l’attente à Wall Street» avant la publication des Minutes de la Réserve fédérale (Fed), selon Lara Nguyen.

Le compte-rendu des dernières discussions de la Fed sera divulgué à 18h00 GMT. Il pourrait donner un peu plus d’informations sur les intentions de la banque centrale américaine.

Pour l’analyste, il n’y a «pas de tendance claire» sur ce que va décider la banque centrale à court terme, et il est donc difficile pour les investisseurs de se positionner.

«Peut-être qu’il y aura un ralentissement des rachats d’actifs», vu que l’économie se reprend et que l’inflation est élevée aux Etats-Unis, «mais en même temps la consommation des Américains a baissé en juin, donc la Fed va-t-elle maintenir ses niveaux d’achats d’actifs ?», interroge Mme Nguyen.

Les investisseurs, qui s’attendent à une réduction du soutien monétaire de la Fed vers la fin de l’année, espèrent surtout que la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole fin août leur apportera des précisions sur le calendrier et les modalités d’intervention de la Réserve fédérale.

Du côté des indicateurs, les mises en chantier de logements neufs aux États-Unis ont chuté de 7% en juillet par rapport à juin, et sont inférieures aux attentes des analystes.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines se stabilisaient, celui du Bon du Trésor américain à 10 ans se situant à 1,28%.

Le luxe blêmit 

Très dépendants de la demande des ressortissants chinois, les acteurs du luxe craignent le ralentissement de la consommation dans le pays, après la publication d’une baisse plus forte que prévu des ventes de détail en juillet. D’autant plus que le président chinois Xi Jinping a souligné lors d’une réunion que des dispositions devaient être prises pour «ajuster les revenus excessifs», dans un souci d’équité sociale.

A Paris, LVMH (-5,16% à 654,90 euros) et Hermès (-3,76% à 1.280 euros) ont enregistré leur plus forte baisse depuis, respectivement, novembre 2020 et avril 2020. Kering (-3,55% à 718 euros) a continué de s’enfoncer.

A Londres, Burberry s’est replié de 4,85% à 1.941 pence. A Zurich, Richemont a cédé 2,83% à 106,45 francs suisses. A Milan, Moncler a lâché 2,63% à 58,48 euros.

Carlsberg relève ses prévisions 

Le brasseur danois Carlsberg, numéro 4 mondial du secteur, a publié des résultats encourageants pour le premier semestre et revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Son action est montée de 2,26 % à 1.132 couronnes danoises.

Target au rabais 

En dépit de bons résultats au deuxième trimestre, le titre de la chaîne de magasins Target perdait 1,66% à 250,42 dollars après avoir déjà lâché 2,90% la veille. L’action du distributeur a été jusqu’ici l’une des grandes gagnantes du secteur pendant la reprise, ayant grimpé de 40% sur un an.

Remontée du pétrole 

Les cours du pétrole repartaient à la baisse, accueillant de façon mitigée la diminution des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis.

Vers 16H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 68,45 dollars à Londres, en baisse de 0,84% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre perdait dans le même temps 1,22% à 65,78 dollars.

L’euro était stable (-0,09%) à 1,1699 dollar.

Le bitcoin gagnait 1,85% à 45.825 dollars.

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