Les Bourses européennes encore sur la défensive

AWP

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Francfort s'est replié de 0,04%, Paris de 1,21% et  Madrid de 1,22%.  Les plus fortes baisses sont à Londres (-1,73%) et à Milan (-1,98%). A Zurich, le SMI a perdu 0,34%.

Les marchés européens ont de nouveau fini dans le rouge jeudi, plombés par les inquiétudes sanitaires aux Etats-Unis qui ont perturbé la fin des séances.

Francfort a échoué de peu à maintenir son indice dans le vert (-0,04%), après avoir commencé la journée au-dessus de 1%. Paris a reculé de 1,21%, Madrid de 1,22% mais les plus fortes baisses ont été vues à Londres (-1,73%) et à Milan (-1,98%). A Zurich, le SMI a terminé en baisse de 0,34%.

«La pandémie a continué de peser sur les esprits des investisseurs. Ils craignent toujours une augmentation des cas en raison de l’assouplissement des restrictions», estime David Madden de CMC Markets.

Les États-Unis, pays le plus touché par la pandémie, n’arrivent pas à contenir la propagation du virus et le nombre de nouveaux cas quotidien continue de battre des records, notamment dans les Etats du Sud comme la Floride.

Mercredi, le nombre de cas de covid-19 officiellement enregistré aux Etats-Unis a dépassé le cap des 3 millions.

«C’est le fait que le marché monte alors que la situation sanitaire ne s’améliore pas et freine l’activité économique qui serait étonnant», détaille à l’AFP Waldemar Brun-Theremin, gérant de Turgot Asset Management.

Les marchés européens ne bénéficiaient pas de la tendance à la hausse en Chine et dans une moindre mesure, aux États-Unis ces derniers jours et restaient en attente des annonces des résultats d’entreprises, qui vont s’accélérer à partir de la semaine prochaine.

Attente du sommet européen de mi-juillet

La différence de dynamique avec les autres places mondiales s’explique par «le poids du secteur technologique» plus important aux Etats-Unis et en Chine, mais aussi car «les actions des gouvernements et des banques centrales sont jugées plus fortes et plus crédibles par les investisseurs», développe auprès de l’AFP Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseillée au sein de Meeschaert Gestion Privée.

Autre rendez-vous important en Europe, «le sommet entre les pays membres de l’Union européenne les 17 et 18 juillet, qui pourrait jouer le rôle d’un catalyseur» pour les marchés en cas d’issue positive.

La réunion porte sur l’adoption du plan de relance de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne, ainsi que du budget à long terme de l’UE (2021-2027) d’un montant de 1.100 milliards.

«La possibilité de lever des capitaux par le levier d’émission de dettes mutualisées financerait un plan de relance plus massif que les plans dans chaque Etat», relève M. Garabedian.

Sur le plan des indicateurs, les Etats-Unis ont enregistré 1,314 million de nouvelles inscriptions au chômage en une semaine, en baisse par rapport à la semaine précédente et un peu moins qu’attendu par les analystes.

Au niveau des valeurs, SAP a gagné 4,58% à 134,68 euros à Francfort. L’éditeur de logiciels allemand, en plein essor dans l’informatique dématérialisée (cloud), a annoncé un bénéfice au deuxième trimestre étonnamment élevé malgré la crise du coronavirus, lui permettant de conserver ses objectifs annuels. Il a entraîné dans son sillage Capgemini, qui est monté de 2,41% à 104,25 euros à Paris.

A l’inverse, Rolls Royce a chuté de 10,95% à 256,30 pence. Le motoriste d’aviation ne s’attend qu’à une amélioration lente du trafic aérien dans un univers morose pour les commandes d’avions. A Paris, Airbus a régressé de 3,96% à 63,22 euros, n’ayant livré que 196 avions sur les six premiers mois de l’année, soit moitié moins qu’au premier semestre 2019.

En Italie, le groupe autoroutier et aéroportuaire Atlantia, dans la tourmente depuis l’effondrement meurtrier du pont de Gênes, a dévissé de 8,29% à 13,12 euros après que le gouvernement a évoqué une décision «dans la semaine» concernant un possible retrait de ses concessions autoroutières.

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