Les marchés européens ne parviennent pas à atteindre le vert

AWP

2 minutes de lecture

Francfort a enregistré le plus fort recul avec -0,41% à l’issue d’une séance perturbée par une panne informatique de plusieurs heures.

Les Bourses européennes ont toutes terminé légèrement en baisse mercredi, malgré des signes positifs sur le plan économique.

Francfort a enregistré le plus fort recul avec -0,41% à l’issue d’une séance perturbée par une panne informatique de plusieurs heures. Milan (-0,23%), Londres (-0,19%) et Paris (-0,18%) ont clôturé dans les mêmes eaux tandis que Madrid a fait du surplace à -0,06%.

Wall Street évoluait en hausse: à 16H40 GMT son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average montait de 0,33%, l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,62% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 1%, dans la foulée de bons chiffres de l’emploi privé américain.

«Les actions ont connu une grande volatilité aujourd’hui. Les préoccupations sanitaires ont pesé sur le sentiment du matin, mais l’ambiance s’est améliorée avec l’espoir d’un vaccin contre le Covid-19», analyse David Madden de CMC Market.

Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a notamment publié des résultats positifs d’un essai clinique de phase précoce pour un vaccin.

Autre bonne nouvelle, les chiffres de l’emploi privé américain qui sont «une surprise», juge auprès de l’AFP Waldermar Brun-Theremin, gérant de Turgot Asset Management.

Les créations d’emplois en juin ont été inférieures aux prévisions des analystes mais les données de mai ont été nettement révisées, passant de 2,7 millions d’emplois détruits à 3,06 millions d’emplois créés.

Et l’activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis s’est nettement redressée en juin et est de nouveau en expansion, à 52,6% selon l’indice ISM.

Toutefois, cet élan reste fragile.

«Beaucoup des PME américaines restent en grande difficulté et le programme d’aide de la Fed a pris fin le 30 juin. 70% des petites entreprises y ont eu recours», développe M. Brun-Theremin.

Côté grandes entreprises, les plans de licenciements se multiplient, ce qui peut «peser sur la consommation», le moteur principale de la croissance en Europe et aux Etats-Unis «à moyen terme».

La reprise est aussi sous la menace de l’expansion du Covid-19 dans le sud Etats-Unis. La barre du millier de morts en un jour sur l’ensemble du territoire américain a été franchie mardi, pour la première fois depuis le 10 juin.

Risques d’instabilité

D’autres facteurs d’instabilité continuent de peser sur les marchés, notamment les tensions géopolitiques autour de l’affermissement de la tutelle chinoise sur Hong Kong ou les négociations sur le Brexit.

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé l’Union européenne à se préparer à un éventuel «no-deal» sur la future relation commerciale avec le Royaume-Uni.

L’Allemagne a pris mercredi la présidence tournante de l’UE. «C’est une bonne chose avec le changement de mentalité dans le pays» vers une plus grande acceptation des dépenses budgétaires, estime M. Brun-Theremin, tandis que les 27 discutent autour d’un plan de relance de 750 milliards d’euros.

Sur le plan des valeurs, Continental a souffert en Allemagne et a perdu 3,21% à 84,36 euros. L’équipementier automobile a été visé par des perquisitions dans le cadre de l’enquête sur le «Dieselgate», vaste scandale de moteurs truqués qui éclabousse le secteur automobile allemand depuis cinq ans.

Le numéro deux britannique des supermarchés Sainsbury a également subi une forte baisse de 2,48% à 203,53 pence. Il a enregistré un bond de ses ventes pendant le confinement mais les mesures sanitaires vont lui coûter 500 millions de livres.

A Paris, le constructeur aéronautique Airbus a progressé de 1,05% à 64,19 euros, au lendemain de la présentation par le groupe d’un vaste plan de restructuration qui prévoit la suppression de 15.000 postes dans le monde d’ici à l’été 2021.

A lire aussi...