L’action Credit Suisse subissait un nouvel accès de faiblesse mercredi à la Bourse suisse. Le numéro deux bancaire helvétique a déçu des attentes peu élevées au 1er trimestre, plombé notamment par 703 millions de nouvelles provisions pour litiges. Le titre se rapproche de son plancher historique.

A 9h48, la nominative Credit Suisse plongeait de 1,0% à 6,534 francs, dans un SMI presque stable. Cet accès de faiblesse, s’il devait se poursuivre, pourrait entraîner le titre en dessous de son plus bas historique de 6,18 francs, atteint le 17 mars 2020, au moment de l’éclatement de la pandémie de coronavirus.

La contreperformance de Credit Suisse au premier trimestre est liée à des éléments exceptionnels, au rang desquels figurent la guerre en Ukraine, des provisions pour litiges ou des pertes sur participation, observe Andreas Venditti, analyste chez Vontobel, qui campe sur la recommandation «hold».

La marche des affaires n’en reste pas moins très décevante, une nouvelle fois, après l’évolution souffreteuse au dernier partiel 2021. Ce début d’année est très faible et soutient peu la comparaison avec celui - très solide - d’UBS.

Après l’avertissement sur résultats de la semaine dernière, le potentiel de surprise était limité, note la Banque cantonale de Zurich par la plume de son analyste Michael Kunz. Les chiffres définitifs du 1er trimestre démontrent que les difficultés auxquelles fait face Credit Suisse sont plus importantes que celles du grand concurrent UBS.

Cette année de transition ne se prête pas vraiment à un investissement dans l’action Credit Suisse. La recommandation «pondérer au marché» est reconduite.

Du côté d’UBS, on souligne la bonne performance dans les activités suisses. Les revenus dans la gestion de fortune et la banque d’affaires sont cependant faibles, déplore néanmoins Daniele Brupbacher. L’analyste de la grande banque reste également neutre sur le titre Credit Suisse.