Le pétrole stagne avant l’Opep+, freiné par les craintes de récession

AWP

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Vers 11h20, le Brent grappillait 0,01% à 116,27 dollars. Le baril de West Texas Intermediate prenait quant à lui 0,22% à 110,02 dollars.

Les prix du pétrole faisaient du sur place jeudi, freinés par les craintes de plus en plus présentes d’une récession, même si les baisses d’approvisionnement de brut restent au coeur de l’actualité du marché.

Vers 09h20 GMT (11h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le dernier jour de cotation, grappillait 0,01% à 116,27 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, prenait quant à lui 0,22% à 110,02 dollars.

«Le sentiment général de surchauffe (du prix) du pétrole, associé à la possibilité croissante d’une récession, semble mettre un frein aux prix à court terme», note Stephen Innes, analyste pour PVM Energy.

Aux Etats-Unis, important pays consommateur de pétrole, le PIB s’est contracté un peu plus que ce qui avait été initialement annoncé au premier trimestre, reculant de 1,6% en rythme annualisé.

Il ne s’agit pour autant pas d’une récession, puisqu’il faut au moins deux trimestres consécutifs de contraction du PIB pour que ce soit le cas.

Les baisses d’approvisionnement en or noir semblent passer momentanément au second plan, mais constituent un frein à la baisse des prix.

Jeffrey Halley, analyste pour Oanda, énumère notamment «l’effondrement de la production équatorienne et libyenne», les deux pays faisant face à des manifestations de grande envergues et des blocages, et «l’absence de progrès dans les négociations nucléaires (avec) l’Iran», laissant toujours les barils iraniens sur la touche en raison de sanctions.

Les yeux du marché sont tournés vers la rencontre par visioconférence des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix partenaires conduits par Moscou (Opep+), qui doivent décider de leurs quotas de production pour août.

L’alliance ne «surprendra probablement pas» par sa décision du jour, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, contrairement à leur dernière rencontre ou les membres de l’Opep+ avaient décidé d’augmenter leur production de juillet de 648.000 barils par jour, contre 432.000 barils auparavant.

Raison principale pour laquelle une augmentation plus forte des objectifs de production n’est pas attendue: Stephen Innes souligne «l’incapacité persistante de l’Opep+ à augmenter la production conformément aux quotas».

«Cela signifie que les problèmes d’approvisionnement resteront le principal sujet d’actualité pour le pétrole, et que les prix devraient augmenter, à moins que les craintes de récession ne prennent le dessus», affirme Ipek Ozkardeskaya.

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