Le pétrole se reprend, entre inquiétudes pour l’offre et crainte de récession

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur une poussée de 2,78% à 113,12 dollars et le WTI finit sur un bond de 3,21% à 107,62 dollars.

Les prix du pétrole ont conclu en hausse vendredi après les baisses des derniers jours, tiraillés entre les inquiétudes pour l’offre d’or noir et les craintes d’une récession qui pourrait approcher.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a grimpé de 2,78% à 113,12 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, a gagné 3,21% à 107,62 dollars.

«Les cours évoluent au gré de deux arguments : soit on craint qu’il y ait trop peu d’offre pour satisfaire des économies en croissance, soit on redoute de faire face à une réduction de la demande alors que le monde peut tomber en récession à cause de l’inflation des prix des matières premières et des forts taux d’intérêts», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Dans un contexte d’action de plus en plus agressive des banques centrales pour lutter contre l’inflation en relevant leurs taux directeurs, et d’indicateurs économiques toujours plus décevants, les perspectives économiques sont inquiétantes, estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

«La demande de produits pétroliers chuterait en cas de récession», explique Ole R. Hvalbye, analyste chez Seb. «Les marges astronomiques actuelles des raffineries s’effondreraient et un facteur haussier essentiel pour le Brent s’évaporerait.»

«Cela dit, le consensus reste que le marché pétrolier connaîtra une forte demande et une offre restreinte pendant les mois d’été», a rappelé Tamas Varga.

Pesant vendredi en faveur d’une hausse des cours, des grèves en Equateur réduisent la production de pétrole du pays, a aussi noté Andy Lipow.

Aux États-Unis, l’initiative du président Joe Biden de supprimer pour trois mois une taxe fédérale de 18 cents sur le gallon d’essence pour faire baisser les prix à la pompe semble destinée à faire long feu.

«L’idée n’a pas le soutien des républicains et un certain nombre de démocrates n’y sont guère favorables non plus. Il se pourrait que l’initiative ne parvienne même pas à être soumise au vote», soulignait l’analyste de Lipow Oil Associates.

«Ce que le marché semble penser, c’est que cela ne va pas se faire», a-t-il ajouté.

A lire aussi...