Le pétrole recule légèrement après la hausse des stocks aux Etats-Unis

AWP

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Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,21% à 85,21 dollars.

 Les prix du pétrole reculaient légèrement jeudi malgré la révision à la hausse des projections de la consommation mondiale de brut par les principales agences de l’énergie, le marché faisant face à un afflux de stock aux Etats-Unis.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,21% à 85,21 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 0,18% à 78,45 dollars.

«Bien que le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoie une demande croissante de pétrole en 2023 (...), cela n’a pas suffi à effacer l’importante accumulation de brut signalée» mercredi aux Etats-Unis, expliquent les analystes d’Energi Damnark.

La demande de pétrole dans le monde devrait en effet augmenter en 2023 à un niveau record avec la réouverture de la Chine et l’appétit de kérosène avec la reprise du trafic aérien, selon un rapport de l’AIE publié mercredi.

Cette prévision s’aligne avec celle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui tablait mardi table sur une croissance sur un an de 2,32 millions de barils par jour à 101,87 millions mb/j, soit une augmentation de son estimation comparé au rapport de janvier.

Mais les investisseurs ont eu «beaucoup de choses à assimiler», rappelle Craig Erlam, d’Oanda, notamment une nouvelle hausse massive des stocks de brut américains (+16,3 millions de barils) la semaine dernière, selon le rapport de l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA).

Cette hausse surprise est intervenue peu après l’annonce de la vente prochaine de 26 millions de barils tirés des réserves stratégiques américaine (SPR).

A cela s’ajoutent les «perspectives mondiales incertaines dans un contexte de resserrement monétaire continu», poursuit M. Erlam.

Car même si les principales agences de l’énergie ont revu à la hausse leurs projections de la consommation de brut, les craintes de récession et le ralentissement économique planent toujours sur de nombreux pays consommateurs.

L’an dernier, les économies avancées ont représenté environ 46% de la demande mondiale de pétrole, selon les analystes de CBA. Or, ils prévoient que les cycles de resserrement monétaire pour lutter contre l’inflation dans devrait durer jusqu’à la mi-2023.

Ainsi, «la demande de pétrole devrait donc rester sous pression au cours des six prochains mois» avant de remonter, affirment-t-ils.

 

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