Le pétrole se replie, cherche des signaux de la demande

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,85% à 82,45 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,83% à 75,68 dollars.

Les cours du pétrole se sont repliés lundi, mal orientés par un indicateur américain avancé qui nourrit les interrogations sur la demande d’or noir, dans un marché hésitant.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a cédé 0,85%, pour clôturer à 82,45 dollars.

Quand au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en avril, il a abandonné 0,83% à 75,68 dollars.

«La semaine dernière, on s’inquiétait de voir l’économie trop vigoureuse, et aujourd’hui, on craint qu’elle ne soit trop molle. Le marché n’arrive pas à se décider», a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group.

Ce revirement a été, pour partie, occasionné par un indicateur, les commandes de biens durables aux Etats-Unis, qui ont enregistré une baisse de 4,5% sur un mois en janvier, contre une hausse de 5,1% en décembre.

«Le marché est tiraillé entre la préoccupation liée aux hausses de taux aux Etats-Unis», qui pourraient ralentir la consommation d’hydrocarbures, «et l’espoir d’un rebond énergique de la demande chinoise», ont observé dans une note les analystes d’Eurasia Group.

Aux Etats-Unis, où les stocks commerciaux de brut restent sur sept semaines consécutives d’augmentation, les opérateurs s’inquiètent du faible appétit de l’économie américaine pour les produits raffinés.

«Il va falloir attendre que les raffineries reprennent du service» après la traditionnelle période de maintenance du mois de février pour jauger la demande et «voir le marché prendre une direction claire», selon Phil Flynn.

Plusieurs indicateurs d’activité PMI attendus cette semaine, notamment en Chine et aux Etats-Unis, devraient donner une première idée de la trajectoire de plusieurs économies en février.

Les traders ont été peu sensibles à l’annonce samedi du pétrolier polonais PKN Orlen, qui a fait état de l’arrêt des livraisons de pétrole russe par l’oléoduc Droujba.

Les analystes de Bank of America ont revu leur prévision de prix pour le baril de Brent sur l’année 2023 à 88 dollars en moyenne contre 100 jusqu’ici, mentionnant un «démarrage de l’année plus poussif que prévu».

«En l’absence de signaux clairs de tension entre l’offre et la demande, que l’on ne devrait pas voir avant le deuxième trimestre, le sentiment de marché va probablement perdurer», prédisent les analystes d’Eurasia Group.

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