Le pétrole en petite hausse avec la reprise chinoise et la demande américaine

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 1,03% à 84,31 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 0,83% à 77,69 dollars.

Les cours du pétrole ont fini en légère progression mercredi, poussés par de bons indicateurs chinois qui accréditent la thèse d’une reprise économique, ainsi que par un rebond de la demande américaine de produits raffinés.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a grappillé 1,03%, pour clôturer à 84,31 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en avril, a lui gagné 0,83%, à 77,69 dollars.

L’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier publié par le Bureau national des statistiques (BNS) en Chine est ressorti à 52,6 points en février, contre 50,1 en janvier, au plus haut depuis 2012.

L’indice PMI des secteurs non-manufacturiers a lui aussi bondi, à 56,3 points contre 54,4 un mois plus tôt.

«Le redémarrage de l’économie chinoise prend forme, avec assez peu de (mesures de) soutien du gouvernement jusqu’ici», a commenté, dans une note, Duncan Wrigley, de Pantheon Macroeconomics.

Ces nouveaux signes d’une accélération de la Chine, premier importateur mondial de pétrole, ont soutenu les cours de l’or noir.

Autre élément de support, l’augmentation moindre qu’attendu des stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis. Ils ont augmenté de 1,2 million de barils la semaine dernière, contre 1,9 million anticipé.

Ce phénomène est notamment attribuable au bond des exportations de brut, qui ont pulvérisé, la semaine dernière, le record absolu, à 5,62 millions de barils par jour.

Par ailleurs, le rapport a aussi fait ressortir un petit sursaut de la demande, relevé par les analystes qui pointent, depuis plusieurs semaines, le faible appétit américain pour le brut et les produits raffinés.

L’essence a notamment franchi le seuil de 9 millions de barils par jour (9,11) pour la première fois depuis deux mois. Quant au kérosène, la demande s’est appréciée de 14% sur une semaine.

«Il y a une petite musique propice à la hausse des cours» depuis plusieurs jours, «avec le rebond de la Chine, le redémarrage de la demande de kérosène et les inquiétudes liées aux approvisionnements russes», perturbés par les sanctions internationales, résume Eli Rubin, d’EBW Analytics Group.

«Le problème, c’est que cela ne se traduit pas vraiment dans les chiffres des stocks» américains hebdomadaires, qui restent sur dix semaines de hausse consécutives, fait valoir l’analyste, pour justifier l’impossibilité des cours à sortir de la fourchette resserrée dans laquelle ils évoluent depuis près de trois mois.

Les réserves commerciales ont ainsi cru de 62 millions de barils depuis mi-décembre.

Se profile, de surcroît, l’arrivée sur le marché, entre avril et juin, de 26 millions de barils tirés des réserves stratégiques américaines (SPR), en vertu d’une loi votée par le Congrès en 2015.

Le manque d’allant des cours devrait donc se prolonger jusqu’à l’été, selon l’analyste.

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