Le pétrole perd plus de 6%, lesté par les négociations en Ukraine et un confinement en Chine

AWP

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Vers 15h, le Brent affiche une dégringolade de 6,17% à 105,72 dollars et le WTI une chute de 6,91% à 101,77 dollars.

Les prix du pétrole reculaient fortement lundi, à plus de 6%, tirés vers le bas par de potentielles éclaircies sur une nouvelle session de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie mais également par un confinement à Shenzhen, centre technologique du sud de la Chine.

Vers 13H55 GMT (14H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 6,17% à 105,72 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril chutait de 6,91% à 101,77 dollars.

Le pétrole baisse «car des progrès tangibles ont été signalés dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie au cours du week-end», commente Tamas Varga, analyste pour PVM Energy.

Les cours de l’or noir restent tout de même en hausse de 36% depuis le début de l’année.

La session de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, qui a débuté lundi, donne lieu à des «négociations difficiles», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Elle se tient tout de même sous des auspices plus positifs que les précédentes, même si le conflit s’est étendu ces derniers jours à l’ouest de l’Ukraine, aux portes de l’Otan.

L’Ukraine a affirmé lundi qu’elle exigerait une trêve immédiate et le retrait des forces russes.

«L’espoir de pourparlers de paix suscite l’optimisme», affirme Walid Koudmani, analyste chez XTB.

Cette situation pourrait cependant «ne pas durer très longtemps», met en garde l’analyste, «car tout événement majeur pourrait déclencher une nouvelle flambée» des cours de l’or noir.

«La ruée pour remplacer les barils russes bat son plein mais les disponibilités immédiates sont limitées», l’offre sur le marché restant tendue, ajoute Tamas Varga.

En attendant, ces signaux encourageants montrent que «si la situation continue de montrer des signes de résolution, les marchés pourraient s’ajuster assez rapidement», assure Walid Koudmani.

Par ailleurs, les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen, le centre technologique du sud de la Chine, ont été placés en confinement dimanche après le signalement de foyers épidémiques liés au territoire voisin de Hong Kong, où le Covid-19 fait des ravages.

Une situation qui a «contribué à faire baisser le prix du pétrole, la demande pouvant être affectée par la baisse de la croissance économique chinoise», estime Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown. Les investisseurs «s’attendent à ce que des fermetures massives frappent à nouveau l’économie».

«On craint de plus en plus que d’autres villes ne suivent l’exemple pour se conformer à la stricte politique de zéro Covid du pays», poursuit-elle.

Des fluctuations des prix restent toutefois probables, «étant donné les craintes que les pays de l’Opep+ (l’organisation des pays producteurs de pétrole et leurs alliés) ne soient pas facilement en mesure d’augmenter l’offre», explique Susannah Streeter.

Malgré des augmentations très modestes de leur objectifs totaux de production d’or noir, l’alliance échoue régulièrement à atteindre ses quotas.

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