Pétrole: les stocks américains baissent plus que prévu

AWP

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Durant la semaine achevée le 4 mars, les réserves de brut ont diminué de 1,8 million de barils en net, alors que les analystes attendaient une baisse de 1,25 million, pour s’établir à 411,6 millions.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé plus que prévu la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Durant la semaine achevée le 4 mars, les stocks de brut ont diminué de 1,8 million de barils en net, alors que les analystes attendaient une baisse de 1,25 million, pour s’établir à 411,6 millions.

Les réserves stratégiques ont, elles aussi, fortement diminué, de 2,5 millions de barils.

La publication n’a pas eu d’effet sur les cours, qui étaient déjà résolument orientés à la baisse.

Vers 16H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai était en repli de 3,97% à 122,89 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en avril, cédait lui 3,62% à 119,22 dollars.

«Je ne pense pas que le marché prête beaucoup attention à ce rapport», a estimé Matt Smith, responsable de l’analyse pétrole chez Kpler. «Les chiffres sont assez anecdotiques, au moins pour ce qui est du chiffre principal sur le brut. Le marché est bien plus intéressé par les événements en Ukraine.»

Il a néanmoins relevé, dans le rapport, la hausse sensible des exportations de produits raffinés (+11%), qu’il voit comme «l’un des premiers signaux du fait que les flux commencent à changer», avec des livraisons en hausse vers l’Europe pour compenser l’absence du pétrole russe, objet d’un embargo de facto.

«On devrait bientôt voir, dans les semaines à venir, une augmentation (des exportations) sur le brut comme nous la voyons maintenant sur» les produits raffinés, a anticipé Matt Smith.

Au lendemain de l’annonce d’un embargo sur les importations américaines de pétrole russe, la production de brut aux Etats-Unis est apparue stable dans le rapport, à 11,6 millions de barils par jour (mb/j), toujours sensiblement inférieure à son niveau d’il y a deux ans (13,1 millions).

La consommation américaine a, elle, légèrement augmenté, à 21,2 mb/j, contre 20,8 la semaine précédente. en particulier du fait de l’accélération de la demande d’essence.

La consommation de carburant ne semble pas, pour l’heure, affectée par la flambée des prix à la pompe, qui ont encore battu mercredi un nouveau record aux Etats-Unis, avec un gallon (3,78 litres) à 4,25 dollars, soit 22% de plus qu’il y a un mois.

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