Le Brent grimpe de 2,46% à près de 62 dollars peu avant 12h et le WTI prend 2,45% à 56,52 dollars.
Les prix du pétrole attaquaient la semaine en hausse lundi en cours d’échanges européens, après avoir souffert vendredi, à quelques jours du sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs partenaires.
Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 61,98 dollars à Londres, en hausse de 2,46% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI pour janvier gagnait 2,45% à 56,52 dollars.
«Les prix du pétrole rebondissent après la chute de vendredi», a constaté Neil Wilson, analyste de Markets.com.
L’or noir avait dégringolé en fin de séance, pénalisé par des données mensuelles publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) montrant notamment que la moyenne de production de brut pour septembre avait franchi un record à 12,46 millions de barils par jour (mbj).
Le Brent avait ainsi perdu 2,13% et le WTI 5,05%.
Les investisseurs ont dorénavant les yeux tournés vers Vienne où se retrouveront jeudi et vendredi les représentants des pays membres de l’Opep et leurs partenaires.
«L’Opep devrait certainement prolonger la limitation de sa production pour 2020. La question est de savoir si le cartel va aller plus loin dans les coupes», a estimé M. Wilson.
Cette réduction, fixée à 1,2 million de barils par jour (mbj) depuis décembre 2018 par rapport au niveau de production d’octobre de la même année, avait déjà été reconduite lors du dernier sommet en juin et s’applique jusqu’en mars 2020.
Mais la renforcer pourrait tenter les saoudiens, chefs de file du cartel, afin de «soutenir les prix en vue de la cotation d’Aramco», a ajouté M. Wilson.
Le géant pétrolier du Royaume prévoit d’introduire 1,5% de son capital en Bourse à Ryad, une opération qui devrait lui rapporter entre 24 et 25,5 milliards de dollars et valorise l’entreprise à environ 1.700 milliards de dollars.
«La position de la Russie, qui supporte le tiers des coupes actuelles, est également un point important», a poursuivi M. Wilson.
Dépassant régulièrement les limites de production imposées par l’accord, elle a manifesté à plusieurs reprises son désaccord sur des coupes plus importantes.
Des enjeux à même d’animer «une semaine bien plus divertissante que la précédente», selon Craig Erlam, analyste de Oanda.