Le pétrole chute avec la baisse des prix saoudiens

AWP

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Vers 12h20, le Brent tombe de 2,76%, à 76,59 dollars et le WTI chute de 2,98%, à 71,61 dollars.

Les prix du pétrole se contractaient lundi après l’annonce de l’Arabie saoudite d’une baisse des prix de son baril, qui relance les inquiétudes sur la demande et les dissensions internes de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le prix du baril de Brent pour la mer du Nord, pour livraison en mars, tombait de 2,76%, à 76,59 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, chutait de 2,98%, à 71,61 dollars.

Les cours des deux références mondiales fléchissaient «alors que l’Arabie Saoudite a réduit ses prix de vente officiels pour les barils de février de façon plus importante que prévue», indique Helge André Martinsen, analyste de DNB.

L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a abaissé dimanche le prix pour février de son brut léger («Arab Light») destiné aux clients asiatiques, au plus bas niveau plus de deux ans, rapporte la presse financière.

Or «cet ajustement pourrait être le signe d’une faiblesse de la demande dans ce segment», ou refléter «une forte croissance de l’offre de pétrole brut léger, notamment le pétrole de schiste, en provenance des États-Unis», qui ferait concurrence à la production saoudienne, décrypte Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.

Ces informations rajoutent également à la confusion au sein de l’Opep, qui peine à faire valoir son unité, après l’annonce du départ de l’Angola en décembre et les tensions entourant la dernière réunion des pays membres et de leurs alliés.

Afin de tenter de remonter les prix, plombés par les craintes sur la vitalité de la demande mondiale, l’Opep et ses alliés de l’accord Opep+ ont mis en oeuvre, ce mois-ci, de nouvelles coupes de production de 900.000 barils par jour, qui doivent durer jusqu’en mars au moins. Elles s’ajoutent à des réductions déjà annoncées, pour un total de près de 5 millions de barils par jour.

«Les observateurs du pétrole s’interrogent à juste titre sur le fait que la réduction» des prix de l’Arabie saoudite vise à concurrencer non seulement les non-membres de l’Opep, mais aussi ceux du cartel eux-mêmes, note John Evans, analyste chez PVM Energy.

En fin de semaine, les prix avaient été portés par les craintes d’une possible extension régionale du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, et les inquiétudes sur la production libyenne.

En Libye, un mouvement de protestation contre les prix élevés du carburant a en effet entraîné la fermeture du plus grand champ pétrolier du pays, al-Charara, situé dans le sud-ouest, restreignant l’offre.

Par ailleurs, lors d’une escale au Qatar, en tournée dans la région, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a averti ce week-end que le conflit pourrait «aisément se métastaser» dans la région.

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