Le pétrole au plus haut en clôture depuis début décembre

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur une montée de 1,38% à 86,16 dollars et le WTI finit sur un gain de 1,06% à 80,33 dollars.

Les cours du pétrole ont repris leur ascension jeudi, pour clôturer au plus haut niveau depuis début plus d’un mois et demi, toujours stimulés par la perspective d’un redémarrage de la demande chinoise, au point de faire fi de l’accumulation des stocks de brut américains.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a progressé de 1,38%, à 86,16 dollars, son plus haut niveau en clôture depuis début décembre.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en février, il a gagné 1,06%, à 80,33 dollars.

«Les prix repartent à la hausse car la demande chinoise soutenue va probablement engendrer une hausse des stocks et de l’activité des raffineries», a commenté, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Dans un entretien à l’agence de presse Xinhua, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Haitham Al-Ghais, a indiqué que le cartel était «très confiant dans l’économie chinoise». «La Chine va se remettre», a-t-il souligné.

«Nos prévisions initiales pour cette année montrent qu’il y a de l’espoir» quant au niveau de la demande, «en particulier avec la réouverture de la Chine», a ajouté le responsable, en marge du Forum économique de Davos.

Mercredi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait révisé en hausse son estimation de demande moyenne pour 2023, à 101,7 millions de barils par jour, contre 101,6 précédement, un niveau record.

La moitié de la progression attendue par rapport à l’an dernier est attribuée à la Chine par l’AIE.

«L’AIE s’attend à ce que la demande soit modérée sur les trois premiers mois» de l’année, a tempéré Robert Yawger, de Mizhuo. «Il pourrait y avoir un renforcement, mais ce ne sera pas avant avril, au mieux.»

Malgré ces réserves, les intervenants ont de nouveau poussé le WTI et le Brent au-delà de 80 et 85 dollars respectivement, passant outre le nouveau bond surprise des stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis.

Ces réserves ont grimpé de 8,4 millions de barils la semaine dernière, après avoir déjà gonflé de 19 millions de barils sur la période précédente. Elles n’ont plus été aussi garnies depuis juin 2021.

Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, c’est là la conséquence des perturbations dont a souffert l’industrie pétrolière après le passage de la tempêre hivernale Elliott, qui a balayé, fin décembre, une grande partie du territoire américain.

«Les raffineurs ont toujours des problèmes liés à la vague de froid», a expliqué l’analyste.

Depuis plusieurs semaines, les acteurs du marché accueillent avec circonspection les chiffres distordus du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

«Je ne comprends pas comment ils ont pu se retrouver avec une hausse de 8 millions de barils» avec un taux d’utilisation des raffineries en progression, un bond des exportations et de la demande intérieure, a lancé M. Yawger. «Les chiffres ne coïncident pas.»

A lire aussi...