Le Brent a fini à 73,40 dollars à Londres, en baisse de 5,46 dollar par rapport à mardi. Le WTI a cédé 3,73 dollars et a clôturé à 70,38 dollars.
Le prix du baril de pétrole a chuté mercredi, affecté par la réouverture de terminaux pétroliers en Libye et les craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août, contrat le plus échangé, a cédé 3,73 dollars et a clôturé à 70,38 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une baisse de 5,3% et retrouvant ses niveaux de la fin juin.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 73,40 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5,46 dollar par rapport à la clôture de mardi, soit un recul de 6,9%.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), reconnue par la communauté internationale, a annoncé mercredi avoir repris la gestion des terminaux pétroliers dans l’est du pays.
Les exportations de pétrole ont également pu reprendre dans le «croissant pétrolier» libyen, poumon économique du pays, après plus de deux semaines d’arrêt.
«Cela représente un véritable soulagement pour le marché» confronté depuis plusieurs jours à des perturbations de la production de brut à divers endroits du globe, a affirmé John Kilduff d’Again Capital.
L’aversion au risque des marchés a également pesé sur le brut, alors que les Etats-Unis ont tiré une nouvelle salve dans la guerre commerciale avec la Chine en dressant une liste supplémentaire de produits chinois importés d’un montant de 200 milliards de dollars par an qu’ils menacent de taxer dès septembre.
«Les 500.000 barils de brut américain que les Chinois importent chaque jour sont de plus en plus sous la menace de sanctions de Pékin», a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Conséquence directe du contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington, le dollar a été tiré vers le haut, étant considéré comme une valeur refuge.
Or une hausse de la devise américaine renchérit les achats d’or noir pour les investisseurs munis d’autres monnaies, ce qui a tendance à déprimer le marché du pétrole.
Egalement source de baisse des cours, les Etats-Unis ont semblé légèrement assouplir leur position concernant le pétrole iranien, même s’il demeure très ferme.
Les Etats-Unis vont «réfléchir» à la manière de traiter les demandes des Etats qui continueraient à importer du pétrole iranien malgré les sanctions américaines, a affirmé le secrétaire d’Etat Mike Pompeo dans un interview sur Sky News Arabia.
Dans ce contexte, les courtiers ont accordé peu d’importance au très net recul des stocks de brut américains d’après le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publié mercredi.
Lors de la semaine achevée le 6 juillet, les réserves commerciales de brut ont reculé de 12,6 millions de barils pour s’établir à 405,2 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg prévoyaient un recul de seulement 3,79 millions de barils.