A l'issue d'une séance volatile, Wall-Street s’oriente finalement à la baisse après que la Fed a adopté un ton légèrement plus ferme concernant sa future politique monétaire. La banque centrale américaine a relevé comme attendu son principal taux directeur d'un quart de point, mais sous la houlette de son nouveau président, Jerome Powell, elle revoit aussi à la hausse ses projections de croissance économique, d'inflation et de taux pour les trois ans à venir. La séance est également marquée par une chute du dollar, une flambée du pétrole et une détente des taux d'intérêts sur les marchés obligataires. La réplique chinoise ne se fait pas  attendre sur les futures négociations commerciales. Une réaction de même ampleur et à la hauteur des décisions américaines, sera annoncée le moment voulu par l’empire du milieu. Les indices avaient pourtant confirmé leur légère progression juste après la décision de la Fed, mais ils ont ensuite changé de cap au cours de la conférence de presse de Jerome Powell. Celui-ci ne s'est pas montré particulièrement "faucon", mais a tout de même adopté un ton un peu plus volontariste et plus optimiste pour l'économie que Janet Yellen. La FED a donc relevé le taux des "fed funds" de 0.25%, pour le porter dans une fourchette de 1,50% à 1,75%, ce qui était largement attendu par les marchés. Par ailleurs, la Réserve Fédérale ouvre la voie à des hausses de taux un peu plus nombreuses que prévu en 2019, et relève ses prévisions de croissance économique pour 2018 et 2019. Pour 2018, elle semble cependant rester sur l'hypothèse de trois hausses, y compris celle annoncée hier.

Au chapitre des matières premières, Le brut continue de flamber, portant son gain a environ 5% en deux jours, sur fond de craintes concernant la production iranienne et après une baisse surprise des stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis.
Le cours du WTI à 65.22$ le baril après un gain de 2,16% mardi soir.

Au registre des secteurs, c’est l’énergie qui profite de la hausse de l’or noir alors que les semi-conducteurs passent une belle journée, probablement dans l’attente des résultats de Micron, aujourd’hui. La volatilité perd un peu de terrain, l’indice VIX en recul de 2%.

Facebook tente de se stabiliser et récupère 0.7%. Les autorités de régulation britanniques et américaines enquêtent désormais sur les failles dans la protection des données personnelles. Par ailleurs, une commission parlementaire britannique a demandé au patron et fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, de comparaître devant elle pour s'expliquer. Mark Zuckerberg a également été invité à venir s'expliquer devant le Parlement européen par son président, Antonio Tajani. Et aux Etats-Unis, des élus ont également réclamé que le patron de Facebook soit auditionné devant le Congrès.

Ce matin en Europe, les marchés ouvrent en territoire négatif, le sentiment restant prudent dans le contexte actuel de guerre commerciale. Le salon Baselworld ouvre ses portes, on suivra Swatch et  Richemont.

Le sentiment actuel du marché est morose, cela est principalement dû à l’action de Donald Trump. Cela peut changer assez vite, les fondamentaux économiques ne sont pas remis en cause.