Les marchés européens entament novembre du bon pied

AWP

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Les places boursières signent de nettes progressions: de Paris (+0,92%) à Francfort (+0,75%) en passant par Londres (+0,71%) et Milan (+1,23%).

L’optimisme régnait lundi sur les marchés boursiers mondiaux, toujours tirés par une solide saison de résultats d’entreprises, en amont de la réunion de la Réserve fédérale américaine.

Les places européennes ont signé de nettes progressions: de Paris (+0,92%) à Francfort (+0,75%) en passant par Londres (+0,71%) et Milan (+1,23%), Paris et Francfort se rapprochant de leurs records absolus respectifs.

Wall Street était plus mitigée: le Dow Jones gagnait 0,13%, l’indice élargi S&P500 0,22%, mais l’indice à coloration technologique Nasdaq reculait de 0,08% vers 17H45 GMT.

Tous les marchés ont connu un solide mois d’octobre, permettant d’oublier les turbulences de la rentrée liées à l’accélération de l’inflation et au ralentissement de la croissance économique.

Cette semaine, les investisseurs sont tournés vers les réunions de Banques centrales parmi lesquelles la Réserve fédérale américaine (Fed).

«La Fed ne va pas relever les taux mais sa réunion devrait se terminer par l’annonce d’un plan de diminution des achats d’actifs», a relevé Patrick O’Hare de Briefing.com.

La Fed a déjà largement préparé les marchés à cette annonce et expliqué que son objectif était de ramener progressivement ses rachats d’actifs de 120 milliards de dollars par mois actuellement à zéro d’ici le milieu de 2022.

Les investisseurs surveilleront ensuite les réunions monétaires des Banques centrales d’Angleterre et d’Australie.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines continuent de se tendre après être nettement remontés la semaine précédente.

Par ailleurs, «les données économiques américaines ont continué à montrer une résilience», affirme Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La croissance du secteur manufacturier aux États-Unis a comme attendu ralenti en octobre, toujours pénalisée par les difficultés d’approvisionnement et le manque de personnel, selon l’indice ISM.

La demande reste néanmoins forte de la part des consommateurs américains, et ce malgré des prix qui grimpent.

Washington et UE enterrent la hache de guerre

Washington et Bruxelles ont conclu un accord samedi pour lever des droits de douane additionnels sur les importations européennes d’acier et d’aluminium.

La fin de ce conflit bénéficiait aux valeurs du secteur. A Francfort, Thyssenkrupp a pris 2,36% à 9,20 euros et Salzgitter 1,89% à 32,42 euros. A Paris, ArcelorMittal a gagné 2,01% à 29,92 euros.

Bruxelles a aussi levé des mesures de rétorsion supplémentaires devant être appliquées à partir du 1er décembre, dont celles sur les motos, permettant à Harley-Davidson de bondir de 8,42% à 39,56 dollars à Wall Street.

L’automobile prend de la vitesse

Le secteur automobile européen était recherché, avec Renault (+2,16% à 31,73 euros) et Stellantis (+1,06% à 17,42 euros) à Paris, mais aussi Daimler (+1,45% à 86,98 euros) ou BMW (+0,19% à 88,28 euros) à Francfort.

A New York, Tesla s’envolait de 5,15% à 1.171,38 dollars, dans le sillage de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Glasgow (COP26), selon Patrick O’Hare.

Doute sur Darktrace

L’action de la société de cybersécurité Darktrace a reculé de 15,08% à 682 pence à Londres. Elle pâtit de la fin d’une période de «lock up» durant laquelle les des actionnaires s’engagent à ne pas céder leurs titres, ce qui génère la peur d’une vente massive de titres. Un analyste a par ailleurs émis la semaine dernière des doutes sur la valorisation de l’action.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole s’affichaient en légère hausse à l’orée d’une semaine qui verra les membres de l’Opep+, les pays membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, se réunir. Une reconduction de leur stratégie de hausse limitée de la production est attendue par le marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour de cotation, gagnait 0,97% à 84,53 dollars vers 17H45 GMT.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, avançait de 0,61% à 84,08 dollars.

L’euro progressait de 0,27% face au billet vert à 1,589 dollar.

Le bitcoin lâchait 0,21% à 60’840 dollars.

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