Wall Street fait son enfant gâté et boude, elle en attendait plus de Jerome Powell. Je vais y revenir en détails mais, dans l’ensemble, le patron de la Fed n’apporte rien de vraiment nouveau au moulin de la réflexion de tout un chacun et on sent bien que le moteur de la bourse New Yorkaise s’approche de la panne sèche, le pompiste Powell n’a pas fait le plein hier. Les indices clôturent quasiment au plus bas du jour avec une exception  notable, le secteur de l’énergie, qui ne manque pas de peps et s’adjuge 4% sur la séance, bien aidé par le cours du pétrole qui progresse pour la deuxième journée consécutive, soutenu lui-même par l'ouragan Sally qui frappe le Golfe du Mexique, et par la publication d'une baisse surprise des stocks hebdomadaires de pétrole aux US. Le WTI Light Crude à 39,16 dollars le baril ce matin. L’indice S&P500 (SPX) est toujours tenu en respect par sa moyenne mobile à 20 jours, qui se situe à 3425 points, il regarde désormais dans la direction des 3'335 points, clôture à 3385 hier soir. Le Nasdaq100 (NDX) fait aussi pâle figure, il est la principale victime des vendeurs hier, on vend un peu de tout dans le secteur de la tech et on se retourne vers les actions dites de valeur. Apple recule de 1% et traite désormais à un plus bas en 5 semaines, son niveau actuel est important, il ne faudrait pas qu’elle le casse au risque d’accélérer la chute de la pomme. Le Dow Jones tente de confirmer sa configuration «tête et épaules», à suivre de près. Le secteur des semi-conducteurs est lui aussi en train de former une configuration technique baissière bref, les indices font grise mine et la correction entamée le 2 septembre semble bel et bien avoir été trop courte et trop peu intense.

L’indice Smart Index poursuit sa baisse, qui ressemble furieusement à celle de février. Rappelons que lorsque cet indice recule, cela indique que les investisseurs institutionnels sont en train de vendre leurs positions en actions. En revanche, il est plaisant de constater que le Russell2000 (RTY) gagne près de 1%, ce qui nous indique que les intervenants ne délaissent pas les actions mais font le ménage en réduisant leur exposition à la technologie, qui pourrait les en blâmer? Les titres de constructeurs immobiliers sont à la fête après des statistiques encourageantes de la NAHB (National Association of Home Builders), les banques profitent de la légère remontée des taux d’intérêts (le rendement de l’emprunt US à 10 ans à 0,68% ce matin. Et au chapitre du retour des morts vivants, on est attendris de voir General Electric (GE) décoller de 10,8% après que son CEO a émis des commentaires optimistes sur le cash flow de la firme. Allez ma belle! plus que 469% de hausse et le top de 2016 sera récupéré…

La Fed maintient comme prévu sa politique monétaire ultra-accommodante, avec des taux directeurs gardés proches de zéro. Dans ses nouvelles projections, elle indique que les taux resteront à ce niveau plancher jusqu'à la fin 2023, compte-tenu de projections d'inflation modeste. L'objectif d'inflation de 2% devrait ainsi être atteint très progressivement en 2023, selon la prévision médiane des membres de la Fed. Dans ses nouvelles projections économiques, la Réserve Fédérale se montre moins pessimiste qu'en juin. Elle prévoit désormais une contraction de 3,7% du PIB des Etats-Unis cette année, contre -6,5% prévu en juin. Le taux de chômage est attendu à 7,6% fin 2020, contre 9,3% prévu il y a trois mois. Malgré cela, le patron de la Fed, Jerome Powell, se montre prudent lors de sa conférence de presse. «La reprise a progressé plus vite que ce qui était généralement prévu, mais le chemin devant nous demeure hautement incertain», indique-t-il. «Les perspectives économiques sont hautement incertaines et dépendront en grande partie de notre capacité à maîtriser le virus», poursuit-il. Jerome Powell en profite pour renouveler son appel aux partis politiques pour qu'ils s'accordent sur un nouveau plan de soutien budgétaire à l'économie US dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. «La réponse en matière de politique budgétaire (un plan de 2.200 milliards de dollars en mars) a eu un effet vraiment positif, mais il en faudra probablement davantage» pour surmonter la crise actuelle, estime le banquier central.

Au-delà des actions qui n’apprécient guère ce discours, les intervenants semblent un peu déboussolés par ces propos quelques peu ambigus, qui nous disent d’un côté que l’économie va moins mal et, de l’autre, que les taux vont rester bas encore très longtemps. Le marché semble ne pas croire le patron de la Fed et envoie du coup le Dollar Index (DXY) à la hausse, qui traite à 93,43 ce matin, la paire eur/usd à 1,1772. L’or en pâtit et revient à 1945 dollars par once. Pour en revenir à l’euro/dollar, sa configuration technique à court terme est haussière, avec un support à 1,1750 et un objectif potentiel à 1,1781.

Trois banques centrales au programme aujourd'hui avec les décisions de la Banque du Japon (statu quo, sans surprise), de la Banque du Brésil (statu quo, sans surprise) et de la Banque d'Angleterre (13h00). Parmi les autres événements macroéconomiques du jour, citons l'inflation européenne (11h00), les mises en chantier & permis de construire aux Etats-Unis et les inscriptions hebdomadaires au chômage américain, ainsi que l'indice Philly Fed (14h30).

On vous l’avait dit que cela allait faire mal, Spotify exhorte les autorités de la concurrence à se pencher sur la nouvelle offre tout-en-un d'Apple, qu'il accuse d'abus de position dominante. La PS5 de Sony sera commercialisé à partir du 12 novembre aux États-Unis et du Après le renouvellement des organes de direction d'Aryzta par l'assemblée générale extraordinaire, le groupe d'actionnaires frondeurs se dissout. Snowflake double en bourse (+130%) pour sa première cotation à Wall Street, tout est normal…

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent dans le rouge. Tokyo est perdue dans la traduction du discours de Jerome Powell et recule de 0,67% à  la cloche, Hong Kong chute de 1,6%, Shanghai perd 0,2% et Séoul rend 1,22%. Le future SPX est sous pression, il abandonne 64 points et teste sa moyenne mobile à 50 jours, qui se situe à 3323 points. S’il la casse, ensuite il faudra regarder le prochain support à 3163 points, c’est là que se trouve la moyenne mobile à 100 jours. L’Europe limite la casse dans le pré-marché et recule de 1,2%.

L’hôtellerie de l’arc lémanique se meurt, là sous nos yeux et pas à petits feux, elle se meurt en direct et personne ne semble en avoir conscience ni s’en soucier. L’hôtellerie de l’arc lémanique, ce sont 30'000 personnes qui risquent de perdre leur emploi, car tout s’est arrêté brutalement pour elles avec ce satané virus. Est-ce leur faute? bien sûr que non! Ont-t-elles été traitées équitablement par les autorités? Non, clairement non, les festivals de musique ont touché des compensations, quid de nos hôtels? Prenez Genève par exemple, le mythique Richemond a déjà fermé ses portes, d’autres suivront si rien n’est fait par nos autorités. Alors une petite idée du jeudi matin: vous voulez partir en vacances dans une belle ville disposant d’une offre culturelle, artistique et touristique complète? Oubliez l’avion, prenez une chambre à Genève, je regardais les prix à l’Hôtel d’Angleterre ce matin, ça laisse songeur et ça fait rêver, en plus le bilan carbone est top…