Dispersés, les marchés européens digèrent leurs récents records

AWP

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Paris termine en repli de 0,46% et Londres de 0,29%. A Francfort, le DAX grappille 0,02%, battant d’un cheveu son record en clôture. A Zurich, le SMI cède 0,38%.

Les bourses mondiales évoluent sans entrain lundi, après les sommets atteints la semaine précédente, tandis que les investisseurs se placent en position d’attente avant une série d’indicateurs macroéconomiques attendus dans les prochains jours.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en repli de 0,46% et Londres de 0,29%. A Francfort, l’indice vedette DAX a grappillé 0,02%, battant d’un cheveu son record en clôture (17’423,23 points), après avoir touché son plus haut historique en séance (17’460,53 points). A Zurich, le SMI a cédé 0,38%.

A la Bourse de New York, le Dow Jones avançait de 0,07% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,22%, les deux indices oscillant autour de leurs sommets historiques, tandis que le S&P 500 cédait 0,03%, vers 17H00 GMT.

«On est dans une phase d’optimisme sur les marchés dont le principal moteur est l’intelligence artificielle (IA)» après les résultats de l’américain Nvidia la semaine dernière qui ont permis aux marchés de dépasser des seuils symboliques, commente Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

Cette semaine, les indices boursiers sont «dans une phase de digestion» et se concentrent à nouveau «sur la macroéconomie», poursuit-elle, face à un agenda qui ne se déploiera véritablement qu’à partir du milieu de semaine.

Mercredi, l’indicateur mesurant la confiance des consommateurs en zone euro pour le mois de février sera publié, suivi, aux Etats-Unis, de la deuxième estimation de la croissance américaine au quatrième trimestre.

Jeudi, les investisseurs s’attarderont sur l’inflation aux Etats-Unis en janvier (PCE) et celle de l’Allemagne pour le mois de février, avant celle de la zone euro vendredi.

Ces nouveaux éléments permettront aux investisseurs de jauger les prochaines décisions de politique monétaire des banques centrales, d’autant que «les chiffres des dernières semaines ont été plutôt décevants sur le front de l’inflation, amenant les opérateurs à repousser la perspective de baisse des taux», souligne Sophie Chauvellier.

Les marchés ont aligné leurs anticipations du nombre de baisses de taux de la Réserve fédérale en 2024 avec les projections de l’institution monétaire américaine, tablant désormais sur trois baisses, explique la gérante.

Toutefois, «l’important pour les marchés est qu’il n’y ait plus de hausse de taux», souligne Sophie Chauvellier.

Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), la présidente Christine Lagarde a déclaré devant le Parlement européen lundi que «le processus désinflationniste actuel devrait se poursuivre, mais que le Conseil des gouverneurs doit être sûr qu’il nous permettra d’atteindre durablement l’objectif de 2%».

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts des Etats étaient en légère hausse: le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans des Etats-Unis évoluait vers 4,29% contre 4,25% en clôture vendredi.

Domino’s Pizza régale ses actionnaires

La chaîne Domino’s Pizza voyait ses titres s’envoler de 6,79% après avoir annoncé des bénéfices trimestriels meilleurs que prévu malgré une croissance des ventes décevante.

Les investisseurs étaient satisfaits de l’augmentation de la distribution d’un dividende et de l’annonce d’un programme de rachat d’actions de 1 milliard de dollars.

Les livreurs de repas déraillent

Le titre Hellofresh (-11,82%) a dégringolé après une note d’UBS s’attendant à des perspectives faibles publiées à la mi-mars pour le fournisseur de repas, confirmant la recommandation de vente du titre. Le concurrent Delivery Hero a aussi été délaissé (-3,78%).

Barry Callebaut, 18% des effectifs en jeu

Le groupe Barry Callebaut (-2,20%), qui fournit du cacao et du chocolat aux grands groupes alimentaires, pourrait supprimer 2’500 postes, soit 18% de ses effectifs dans les prochains 18 mois.

Le pétrole en petite baisse

Les prix du pétrole se reprenaient légèrement après avoir évolué en terrain négatif plus tôt en séance: le Brent de mer du Nord reculait de 0,65% à 82,15 dollars et le WTI américain de 0,90% à 77,18 dollars vers 16H55 GMT.

L’euro avançait de 0,29% face au dollar, à 1,0852 dollar pour un euro.

Le bitcoin avançait de 2,91% à 53’276 dollars. 

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