Sans la boussole de Wall Street, les marchés européens ont tâtonné

AWP

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La Bourse de Londres a gagné 0,28%, la Bourse de Paris est resté stable et celle de Francfort a perdu 0,17%. A Zurich, le SMI a gagné 0,78%.

Les Bourses européennes ont terminé proches de l’équilibre lundi, après avoir battu des records au cours de la semaine passée, la fermeture de Wall Street ayant poussé les investisseurs à rester en retrait.

La Bourse de Londres a gagné 0,28%, la Bourse de Paris est resté stable et celle de Francfort a perdu 0,17%. A Zurich, le SMI a gagné 0,78%.

Aux Etats-Unis, les marchés boursiers sont fermés en raison d’un jour férié.

Aucun indicateur macroéconomique n’est venu réveiller les investisseurs européens. Il faudra attendre mercredi avec la confiance du consommateur européen et le compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, et surtout jeudi avec les indicateurs d’activité PMI en Europe et aux Etats-Unis, pour avoir de nouveaux aperçus sur la santé économique des pays occidentaux.

Côté résultats d’entreprises, plusieurs publications sont attendues au cours de la semaine, notamment celle de Nvidia, coqueluche des marchés depuis un an jusqu’à devenir la quatrième entreprise la mieux valorisée au monde.

«Les investisseurs ignorent la résistance de la Banque centrale américaine face aux attentes d’une baisse de taux. Ils se concentrent principalement sur des bénéfices plus forts et sur l’optimisme concernant l’intelligence artificielle», explique Fawad Razaqzada, analyste de City Index.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a nettement reculé (-1,13%), à l’inverse de celle de Shanghai qui a gagné 1,56%, après des données montrant que les Chinois ont voyagé et se sont déplacés davantage que les années précédentes à l’occasion des festivités du Nouvel An.

A Tokyo, le Nikkei est resté stable (-0,04%), à un jet de pierre de son record absolu de clôture (38.915,87 points) établi le 29 décembre 1989.

Forvia mal embarquée

L’équipementier automobile Forvia a chuté de 12,66% à Paris après ses résultats, malgré un début de séance en forte hausse de plus de 5%. Il a annoncé un plan qui pourrait réduire ses effectifs dans la région de 10.000 personnes d’ici 2028. Son action est au plus bas depuis un an.

«Nous considérons comme positive sa volonté de s’attaquer aux problèmes de compétitivité dans l’Union européenne, mais cela confirme également que la dynamique devrait rester difficile à long terme dans cette région qui reste la plus importante» pour ce secteur, rappellent les analystes d’Oddo dans une note.

Bayer taille le dividende

Le géant de la santé et de l’agro-chimie Bayer (+1,01%) prévoit de ne verser que «le minimum légal» aux actionnaires en termes de dividendes pendant trois ans, afin de réduire l’endettement de l’entreprise, a-t-il annoncé lundi. Cela se traduira par un dividende proposé de 0,11 euro par action au titre de l’exercice 2023.

La défense d’attaque

Le fabricant d’armement allemand Rheinmetall (+ 4,10%), qui a annoncé samedi un accord de coentreprise pour fabriquer des munitions en Ukraine, a vu son titre passer lundi le cap des 400 euros. Il en valait quatre fois moins avant le début de la guerre russe en Ukraine il y a deux ans.

Hensoldt (+3,47%), dans l’électronique de défense, a été également recherché. Le nouveau venu Renk, fabricant de boîtes de vitesse pour chars militaires, a bondi de 15,77%.

Currys très relevé

Le titre de l’entreprise britannique de vente de produits technologiques Currys s’est envolé de plus de 36% à Londres, porté par la perspective d’offres de rachat du fonds américain Elliott ou du géant chinois de la vente en ligne JD.com.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole se rehaussaient quelque peu lundi, la poursuite des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et notamment les attaques dans la zone de la mer Rouge faisant craindre des perturbations de l’approvisionnement.

Vers 16H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, était stable à 83,46 dollars après avoir été en baisse en première partie de séance.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, gagnait 0,53% à 79,61 dollars.

Le billet vert valait 1,0770 dollar pour un euro (-0,07%).

Le bitcoin avançait de 0,60% à 52.185 dollars.

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