La Bourse de Tokyo a terminé en ordre dispersé vendredi dans l’attente de premiers résultats des négociations salariales au Japon, qui risquent d’influencer la décision monétaire de la Banque du Japon mardi prochain, tandis que Hong Kong reculait face à l’inflation américaine.
L’indice vedette Nikkei a cédé 0,26% à 38’707,64 points, soit sur l’ensemble de la semaine un repli de 2,5%. L’indice élargi Topix a au contraire clôturé en hausse de 0,35% à 2670,80 points.
La confédération syndicale japonaise Rengo doit annoncer vendredi des chiffres préliminaires d’augmentations salariales dans le cadre des négociations annuelles de printemps. Plusieurs grandes entreprises nippones, dont Toyota, ont déjà annoncé ces derniers jours avoir accordé des hausses de salaires substantielles.
Des augmentations nettement supérieures à celles obtenues l’an dernier en moyenne à la même période (+3,8%) pourraient inciter la Banque du Japon (BoJ) à resserrer dès la semaine prochaine sa politique monétaire ultra-accommodante, ce qui serait un événement historique dans le pays: la dernière hausse du taux directeur de la BoJ remonte à 2007.
Certains économistes pensent toutefois que la BoJ va encore patienter un peu, même en cas de hausses salariales significatives.
A Hong Kong, l’indice Hang Seng lâchait 1,7% vers 06H50 GMT, après la publication d’un indice américain des prix de gros confirmant une inflation tenace aux Etats-Unis, qui y a fait grimper les taux obligataires.
Le courant passe entre Nissan et Honda
Les constructeurs automobiles japonais Nissan (+3,2%) et Honda (+1,7%) ont annoncé vendredi après la clôture la signature d’un protocole d’accord en vue d’explorer un partenariat stratégique dans l’électrique et les logiciels, que des informations de presse évoquaient depuis quelques jours.
Dans un premier temps, les deux groupes vont lancer une étude de faisabilité sur leurs perspectives de collaboration dans les plateformes de logiciels pour l’automobile, des composants clés pour véhicules électriques et d’autres produits complémentaires, selon un communiqué.
Nippon Steel de marbre face à Biden
Le titre Nippon Steel a reculé de tout juste 0,22% après que le président américain Joe Biden, en campagne pour un second mandat, a exprimé jeudi son opposition au projet de rachat de l’américain U.S. Steel par le sidérurgiste japonais pour près de 15 milliards de dollars.
Réagissant dans un communiqué commun, Nippon Steel et U.S. Steel ont affirmé avoir «confiance dans le fait que (leur) partenariat (serait) un succès» pour l’emploi et la chaîne d’approvisionnement aux Etats-Unis, «tout en renforçant la compétitivité de l’économie américaine et en forgeant une résistance contre les menaces de la Chine».
U.S. Steel a terminé jeudi en baisse de 3,36% à Wall Street, après avoir déjà sombré de 9,5% mercredi. Les actionnaires de Nippon Steel en revanche n’ont jamais été très enthousiastes sur cette acquisition qu’ils jugent très coûteuse.
Le pétrole en baisse
Le dollar s’échangeait pour 148,18 yens vers 06H50 GMT, contre 148,33 yens jeudi à 21H00 GMT.
L’euro valait 161,22 yens contre 161,43 yens la veille, et s’échangeait pour 1,0879 dollar contre 1,0883 dollar la veille.
Le marché du pétrole reculait légèrement: le baril de WTI américain abandonnait 0,18% à 81,11 dollars vers 06H45 GMT et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,19% à 85,26 dollars.