La deuxième édition du «Custody Bank Award 2024» a réuni près de 1150 participants mardi à Zurich. Nicole Curti, à la tête de l’ASV/ASWM, l’association qui a organisé la cérémonie, revient sur l’événement et explique ses objectifs.

Le Custody Bank Award 2024 a été attribué mardi soir à Zurich. Quelles sont les objectifs et les ambitions de cet événement?

L’objectif premier est de montrer que la place financière suisse collabore au-delà de ses différences et que c’est cela qui la rend forte. Notre ambition est de créer davantage de connections entre les gérants indépendants et les banques dépositaires car nous avons besoin les uns des autres. Même si certains peuvent percevoir cela comme «David contre Goliath», nous sommes unis et avons besoin l’un de l’autre. 

Le premier Custody Bank Award a eu lieu pour la première fois en 2022. En effet, les gérants indépendants membres de l’Alliance des gérants indépendants suisses (ASV/ASWM) octroient un prix aux meilleures banques dépositaires. Les conditions pour être membre de l’ASV sont les suivantes: les gérants indépendants doivent disposer d’actifs sous gestion atteignant au moins 1 milliard de francs. Les banques dépositaires doivent elles offrir des services destinés à cette catégorie de prestataires. Nous réunissons le temps d’une soirée les principales banques dépositaires et gestionnaires indépendants. Mais nous poursuivons ensuite en coulisse le dialogue.

Un des atouts des gérants indépendants est qu’ils ont la possibilité de choisir librement la ou les banques dépositaires avec qui ils travaillent. 

Pourquoi est-il important pour les gérants de fortune indépendants de bien choisir les banques dépositaires avec lesquelles ils collaborent?

Un des atouts des gérants indépendants est justement qu’ils ont la possibilité de choisir librement la ou les banques dépositaires avec qui ils travaillent. La manifestation de mardi est aussi l’occasion de montrer que l’on est uni et que les deux parties, à savoir les gérants indépendants et les banques, ont besoin l’un de l’autre.

L’essentiel des activités de l’ASV/ASWM se concentrent-elles autour de la soirée durant laquelle est remise le Custody Bank Award ou organisez-vous aussi des rencontres à d’autres moments de l’année?

Cet événement est une activité importante pour l’Alliance, la plus visible car elle est tournée vers nos partenaires externes, mais ce n’est pas la seule. Une autre mission fondamentale de notre association est de faciliter les échanges, les connaissances, les solutions, entre nos membres et pour cela nous organisons régulièrement des événements internes. Nous préparons également des webinaires sur des sujets clefs pour nos membres comme la formation réglementaire, le cross-border, les investissements, la cybersécurité, etc.

Comment se positionne l’ASV/ASWM par rapport à d’autres organisations professionnelles en Suisse qui ont un lien avec la gestion de fortune?

En ce qui nous concerne, nous avons un positionnement orienté «business» dans le sens où notre objectif consiste à faciliter les rencontres et la compréhension mutuelle entre les différents acteurs de cette activité. Nous ne sommes pas un organisme de surveillance, nous n’avons pas de rôle règlementaire. En revanche nous cherchons à maintenir des relations étroites avec les autres associations, toujours dans cet objectif de créer le dialogue avec les principaux acteurs de l’industrie. D’ailleurs nous avions à notre événement de mardi des représentants de l’Association des Gérants de Fortune (ASG), de l’Association Suisse des Banquiers (ASB) et de l’Organisme de Surveillance des Instituts Financiers (OSIF). L’année dernière nous avons également noué des liens avec des associations de gérants à l’étranger, par exemple au Luxembourg et à Singapore. Nous pouvons beaucoup apprendre les uns des autres!

Revenons encore sur les prix accordés mardi soir: pouvez-vous énumérer les acteurs qui ont été récompensés dans chacune des différentes catégories?

Une des spécificités du Custody Bank Award est en effet que nous n’attribuons pas un prix global mais individuellement à cinq catégories. Il se peut ainsi qu’un même établissement obtienne un prix dans plusieurs catégories, chaque prestation étant évaluée par nos 41 membres qui remplissent un questionnaire très détaillé qui permet de déterminer le gagnant dans chaque catégorie. Pictet & Cie a été élue meilleure banque dépositaire à la fois pour la catégorie «Compliance» et «Réputation & Image». UBS s’est vu attribuer le prix de la meilleure banque pour les catégories «Technologies de l’information» et l’offre de service en général («Offering»). Julius Baer a de son côté été choisie comme meilleure banque dépositaire dans la catégorie «Communication».