USA: les reventes de logements baissent davantage que prévu en mars

AWP

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Au total, 4,44 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé, soit un recul de 2,4% par rapport à février. Les analystes tablaient sur une baisse plus modeste, à 4,50 millions de ventes.

Les reventes de logements aux Etats-Unis ont baissé en mars, plus qu’anticipé par les analystes, reprenant la tendance globale observée depuis plus d’un an, selon les données publiées jeudi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Au total, 4,44 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé, soit une baisse de 2,4% par rapport au mois précédent, alors que les analystes tablaient sur une baisse plus modeste, à 4,50 millions de ventes, d’après le consensus publié par briefing.com.

Il s’agit du treizième mois de baisse sur les quatorze derniers, février étant la notable exception. Sur un an, la baisse est de 22%.

«Les ventes font toujours face à des contraintes du côté de l’offre ainsi que d’accessibilité financière du fait d’une hausse des coûts d’emprunt», a souligné dans une note la cheffe économiste de HFE, Rubeela Farooqi.

Signe des difficultés des acheteurs potentiels à accéder au marché immobilier, les taux d’intérêt pour les prêts ont, en effet, encore augmenté cette semaine pour atteindre 6,43% en moyenne pour un prêt de 30 ans, entraînant une baisse de 10% des demandes, selon l’Association des banques hypothécaires (MBA).

«Le manque de logements en vente ce printemps maintient hors du marché de nombreux acheteurs potentiels (...), un stock plus important est nécessaire pour faire baisser les prix et rejoindre la demande», a souligné le PDG de la MBA, Bob Broeksmit, cité dans un communiqué.

Les données publiées par le groupe de refinancement immobilier Freddie Mac, le 13 avril, mettaient en revanche en lumière une baisse du taux des prêts de 30 ans, à 6,27%, quasi stable.

Le prix médian des logements est en effet légèrement remonté, à 375.700 dollars, contre 363.000 dollars un mois plus tôt.

«Les prix continuent à augmenter dans certaines régions, où des emplois sont créés et les logements encore relativement abordables, mais ils sont à la baisse dans les régions les plus chères du pays», a détaillé le chef économiste de la NAR, Lawrence Yun.

C’est notamment lié à un inventaire qui reste restreint, malgré une hausse de 1% sur un mois des logements en vente, à 980.000 au total.

La durée de mise sur le marché avant de trouver preneur reste en revanche inchangée, à 2,6 mois en moyenne.

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