USA: les promesses de ventes de logements chutent en octobre

AWP

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Selon les chiffres de l’Association nationale des agents immobiliers, l’indicateur des promesses de ventes a reculé de 2,6%. Les analystes espéraient une hausse.

Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont nettement chuté en octobre donnant un autre signe du ralentissement du marché immobilier américain.

Selon les chiffres de l’Association nationale des agents immobiliers (NAR) publiés jeudi, l’indicateur des promesses de ventes a reculé de 2,6% à 102,1 points en octobre, en données corrigées des variations saisonnières.

Les analystes espéraient une hausse de 0,7%.

Sur un an, les promesses de ventes, un baromètre avancé du marché immobilier puisqu’il se base sur les contrats de cession qui se concrétisent en général 45 jours après, sont en baisse de 6,7%. Elles sont donc en recul sur un an pour le 10e mois d’affilée.

Ce repli continu «n’est certainement pas une nouvelle favorable pour le secteur du logement», a affirmé la NAR dans un communiqué.

«La hausse récente des taux d’intérêt des crédits immobiliers a diminué le nombre d’acheteurs possibles», estime Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR.

Il note que la chute du marché rappelle celle qui était intervenue à l’été 2013 lorsque les taux sur les crédits immobiliers avaient grimpé de 3,5% à 4,5%.

En juin 2013, le président de la Fed de l’époque, Ben Bernanke, avait secoué les marchés en annonçant que la Banque centrale allait bientôt ralentir ses injections de liquidités dans le système financier, élément déterminant de la politique monétaire super-accommodante, ce qui avait fait grimper les taux immobiliers.

Les ventes avaient finalement rebondi onze mois plus tard lorsque le coût des prêts immobiliers était redescendu.

«Mais cette fois-ci, les taux d’intérêt ne vont pas redescendre, en fait, ils vont encore augmenter», estime Lawrence Yun.

Si à court terme, les perspectives sont incertaines, à long terme, l’économiste de l’organisation professionnelle est très optimiste. Le niveau des ventes de maisons est actuellement proche de ce qu’il était en 2000.

«Les taux sont bien plus bas que ce qu’ils étaient au début du siècle quand ils atteignaient 8%. Et il y a bien plus d’emplois qu’il n’y en avait il y a vingt ans», a ajouté M. Yun.

«Donc si les perspectives à long terme restent solides, on doit juste passer ce mauvais cap d’incertitude», a-t-il conclu.

La NAR prévoit que sur l’année, les ventes de logements anciens, qui représentent les trois quarts du marché immobilier en nombre de transactions, vont reculer de 3,1% à 5,34 millions. Le prix médian d’un logement ancien devrait être en hausse de 4,7% en 2018.

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