Logements vacants en Suisse: la progression ralentit

Fabian Waltert, Credit Suisse

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Les premiers chiffres publiés par certains cantons et villes mettent en évidence que le nombre de logements vacants sur le marché suisse a progressé plus lentement cette année.

Ces dernières semaines, certains cantons et villes ont publié leurs taux de logements inoccupés en 2019. Il ressort clairement que ceux-ci ont progressé plus lentement cette année que les années précédentes. Ils ont même baissé dans deux des sept cantons (Argovie et Zurich) qui ont déjà communiqué leurs chiffres et n’ont que très faiblement augmenté dans les cantons de Vaud et de Genève. Au total, ils se sont élevés de 1,5% seulement dans ces sept cantons (contre 16,9% en 2018). La dernière fois qu’une progression plus faible a été enregistrée remonte à 2012.

Hausse prévue des taux de vacance: 1,7% environ

La publication officielle des taux de vacance a lieu en septembre. Il s’agit d’un recensement complet qui constitue donc une valeur de référence fiable pour l’évaluation du marché suisse du logement. Chaque année, les communes le réalisent au 1er juin. D’après nos calculs, la hausse de ces taux à l’échelle nationale devrait être plus forte que ce qu’indiquent les résultats déjà publiés. Tandis que l’immigration nette dans les sept cantons en question a de nouveau légèrement augmenté par rapport à 2018 (+6,6%), l’extension du parc de logements devrait enregistrer une perte de vitesse (–7,1%). Néanmoins, un tel rapprochement de l’offre et de la demande n’a pas été observé dans les 19 autres cantons.

Avec une hausse de 4000 unités environ, le nombre de logements inoccupés devrait connaître une progression nettement inférieure à celle de l’année dernière (+8000), pour s’établir à plus de 76’000, et la proportion d’unités vacantes par rapport à la totalité du parc devrait passer de 1,62% à près de 1,7%, un pourcentage qui n’a jamais été aussi élevé depuis plus de vingt ans.

Soutien apporté par la croissance économique

Le fait que l’augmentation soit inférieure à celle des années 2014 à 2018 est probablement attribuable à un léger recul de l’activité de construction mais surtout à la bonne conjoncture de l’année dernière (hausse du PIB de 2,8%). Non seulement la croissance économique a induit un renversement de tendance en matière d’immigration, mais elle devrait également avoir apporté un soutien déterminant à la demande intérieure de logements.

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