Les prix de l’immobilier ont continué de progresser

AWP

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Sur un an, les prix des maisons ont progressé d’environ 5% au deuxième trimestre et ceux des appartements de 1,6%, selon une étude de Raiffeisen.

Les prix des logements ont continué de progresser en Suisse et l’accession à la propriété devient de moins en moins abordable, notamment en raison des contraintes réglementaires, a indiqué jeudi la banque Raiffeisen dans une étude.

Sur un an, les prix des maisons ont progressé d’environ 5% au deuxième trimestre et ceux des appartements de 1,6%, a précisé Raiffeisen. Les plus fortes hausses pour les maisons ont été enregistrées en Suisse centrale (+7,7%), en Suisse orientale (+7%) et à Berne (+6,4%).

Pour la propriété par étage, la Suisse occidentale (+5,6%) a enregistré les plus importantes hausses des prix, suivi par la Suisse centrale (+5,5%) et l’Arc lémanique (+5,3%).

Vu que l’offre ne devrait pas fortement croître, «les prix vont continuer à augmenter sur le marché du logement en propriété dans notre pays», a estimé l’économiste en chef de Raiffeisen, Martin Neff.

Alors que les taux d’intérêt se situent à des niveaux historiquement bas, «les revenus de la plupart des ménages ne suffisent pas, dans quasiment toutes les communes de Suisse» pour devenir propriétaire, a constaté la 3e banque du pays.

Selon M. Neff, «les restrictions réglementaires et l’évolution rapide des prix obligent les potentiels acheteurs à apporter davantage de capitaux propres et à avoir des revenus toujours plus élevés pour pouvoir obtenir un financement hypothécaire».

Recul du nombre de propriétaires

La part des personnes disposant d’un patrimoine suffisant pour l’achat d’une maison varie entre 18% et 44% en fonction des cantons, a calculé l’établissement st-gallois.

S’agissant du calcul indicatif de la capacité financière, cette dernière «se révèle être un obstacle difficile, voire infranchissable dans la plupart des cas», a ajouté la banque. Selon ses calculs, pour acquérir une maison valant 1 million de francs, en comptant des capitaux propres de 200’000 francs, il faut percevoir un salaire annuel minimal de 176’000 francs.

C’est seulement avec ces revenus «que les intérêts hypothécaires indicatifs de 5% prescrits par l’Association suisse des banquiers, ainsi que les 1% de la valeur d’avance, respectivement pour l’amortissement et l’entretien, ne dépasseront pas un tiers des revenus du ménage», a souligné Raiffeisen, qui avait milité pour un abaissement de ces taux indicatifs.

Conséquence des freins à l’accession à la propriété, la part des ménages propriétaires de leur logement est tombée à 44% en 2016, après 47,6% en 2013.

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