Le promoteur chinois surendetté Country Garden obtient un nouveau sursis

AWP

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Le promoteur, qui a longtemps été réputé solide financièrement, est rattrapé ces derniers mois par la crise de l’immobilier en Chine, qui menace désormais la survie de nombre de ses concurrents.

Country Garden, l’un des plus gros groupes immobiliers de Chine, à la situation financière précaire, a obtenu un nouveau sursis de ses créanciers sur le rééchelonnement d’un remboursement, a rapporté mardi l’agence financière Bloomberg.

Le promoteur, qui a longtemps été réputé solide financièrement, est rattrapé ces derniers mois par la crise de l’immobilier en Chine, qui menace désormais la survie de nombre de ses concurrents.

Il tente désormais d’éviter un défaut de paiement dont les conséquences seraient catastrophiques pour le secteur immobilier chinois.

Selon deux créanciers cités de manière anonyme par Bloomberg, la proposition du groupe de rééchelonner un paiement de 492 millions de yuan (63 millions d’euros) a été acceptée.

Le délai pour voter sur cette proposition avait été repoussé trois fois, et la dernière échéance tombait lundi à 22H00 (14H00 GMT).

Avec ce nouveau feu vert obtenu, Country Garden aura réussi ce mois-ci à rééchelonner neuf emprunts obligataires pour un montant total de 14,7 milliards de yuans (1,9 milliard d’euros), selon les calculs de Bloomberg.

Country Garden était l’an dernier encore le plus gros promoteur de Chine.

Tout impayé enverrait une onde de choc sur les marchés et plongerait un secteur immobilier déjà échaudé par la crise sanitaire et le ralentissement économique en Chine un peu plus dans le marasme.

Country Garden avait fin 2022 une dette considérable estimée à 1.430 milliards de yuans (180 milliards d’euros).

Il disposait fin juin de 147,9 milliards de yuans de trésorerie (18,6 milliards d’euros), une somme principalement destinée à achever des logements déjà payés par les propriétaires avant même leur construction.

L’agence de notation Moody’s a dégradé ce mois-ci sa note de crédit, jugeant désormais ses emprunts obligataires comme «hautement spéculatifs» et en risque de défaut.

Les groupes immobiliers en Chine se sont longtemps reposés sur ce modèle de financement. Mais leur endettement massif est perçu ces dernières années par le pouvoir comme un risque majeur pour l’économie et le système financier du pays.

Pékin a ainsi progressivement durci à partir de 2020 leurs conditions d’accès au crédit, ce qui a tari les sources de financement de groupes déjà endettés.

Une vague de défauts de paiement a suivi, notamment celui du groupe Evergrande, qui mine la confiance des acheteurs potentiels et se répercute sur l’ensemble du secteur, sur fond de ralentissement économique.

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