Lors de la conférence virtuelle sur les résultats semestriels du fonds Bonhôte Immobilier, Jean-Paul Jeckelmann, directeur des investissements de la banque Bonhôte a rassuré les investisseurs sur sa bonne tenue malgré le confinement: les loyers, le résultat net (+6%) et le portefeuille total sont en hausse. Sa part se traite en bourse avec une prime de 25% par rapport à la valeur nette d’inventaire (VNI) qui reste identique (seule la valeur annuelle des immeubles fait foi).  Maintenu stable durant ces dix dernières années, le coefficient d’endettement a été contenu jusqu’à ce jour à 25%. Les dividendes sur l’exercice sont également maintenus.

La banque neuchâteloise a également annoncé une augmentation de capital de 1 action pour 10 actions existantes afin de réaliser de nouvelles acquisitions, notamment le parc d’hôtels d’entreprises INNOPARC à Neuchâtel, qui comprend 4 unités pour 3,6 millions de francs suisses d’états locatifs. «Ces entreprises travaillent ensembles et partagent certaines infrastructures comme les salles de conférence et les sanitaires, ce qui rend les immeubles attractifs pour les locataires qui n’occupent que les surfaces réellement utiles à leurs activités», précise Jean-Paul Jeckelmann.

L’objectif attendu de cette augmentation de capital est de CHF 75 millions. Elle permettra, outre ces nouvelles acquisitions, de maintenir le degré d’endettement dans sa fourchette habituelle comprise entre 15 et 25% et de garder ainsi une flexibilité pour des investissements ultérieurs. «Nous déployons le portefeuille pas à pas et de façon efficiente pour acquérir des objets lorsque les opportunités se présentent», souligne-t-il.

Le prix de souscription est de CHF 124 par nouvelle part. La période de souscription se termine le 18 décembre à midi. La libération des parts aura lieu le 22 décembre.

Malgré la pandémie, le taux de pertes sur les loyers est resté stable. L’état locatif des établissements concernés par les mesures sanitaires représente 8% du fonds. «Nous avons pu réagir très rapidement en accompagnant nos locataires pour minimiser l’impact des fermetures. Mais nous n’avons pas perdu de locataires à cause du COVID-19», assure Jean-Paul Jeckelmann. Aucun des locataires n’a cessé définitivement ses activités et tous ont maintenus leurs affaires, excepté une agence de voyage et un restaurant sur Genève temporairement fermés mais «qui continuent de payer une partie de leur loyer en attendant de revenir à une meilleure situation», précise Jean-Paul Jeckelmann. Les concessions et arrangements aux locataires représentent 0,65% de l’état locatif et le risque potentiel de la deuxième vague de fermeture à Genève concerne 0,1% de l’état locatif.