Avec son partenaire Crypto.com, l’émetteur de cartes de paiement propose l’USDCoin, qui se base sur le réseau de l’ethereum. Son cours et celui du bitcoin bondissent.
Visa va accepter l’USDCoin, un stablecoin ou cryptomonnaie dont le cours est adossé à une devise, pour régler les transactions de certaines de ses cartes, a annoncé lundi l’émetteur de cartes de paiement, entraînant un bond du cours du bitcoin.
«Visa va faire l’expérience avec Crypto.com, une des plus grandes plateformes de crypto, et compte offrir le règlement en USDCoin à d’autres partenaires plus tard dans l’année», annonce le groupe dans un communiqué.
Visa et Crypto.com proposent déjà des cartes de paiement par cryptomonnaie.
Mais pour l’instant, si un utilisateur paye un achat quelconque avec sa devise virtuelle, Crypto.com doit convertir ce montant en dollars pour confirmer la transaction avec Visa, ce qui augmente les coûts.
L’USDCoin se base sur le réseau de la deuxième plus grande cryptomonnaie, l’ethereum (+7,4% à 1’791 dollars vers 17H35 GMT).
Mais le bitcoin (+5% à 57’575 dollars) profitait également de ce nouveau signe de l’adoption des cryptomonnaies par la finance traditionnelle.
«Le monde se met à la crypto, et il faudrait encore quelques annonces de Wall Street» pour continuer de faire grimper les prix, a commenté Edward Moya, analyste chez Oanda.
Alors que le prix du bitcoin a flambé depuis fin 2020, passant de moins de 20’000 dollars en novembre à un sommet mi-mars de 61’742 dollars, plusieurs géants de la finance américaine, comme Morgan Stanley ou Black Rock, ont annoncé proposer à leurs clients d’investir dans cet actif.
Les régulateurs boursiers, eux, continuent d’avertir du danger d’acheter ces produits si volatils. Les stablecoins inquiètent notamment les banques centrales et les gouvernements, qui voient d’un mauvais oeil un produit financier non régulé se présenter comme une alternative aux monnaies.
«Le G7 continue de soutenir qu’aucun projet global de stablecoin ne devrait commencer à fonctionner tant qu’il n’a pas répondu de manière adéquate aux exigences juridiques et réglementaires», avaient déclaré les dirigeants du G7 en octobre.