Valiant veut accélérer son expansion et créer 170 nouveaux postes

AWP

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L’institution souhaite «une expansion accélérée». Elle passe par un renforcement de sa présence du lac Léman jusqu’au lac de Constance à destination du privé et des PME.

Valiant souhaite se développer en investissant 50 millions de francs dans les cinq prochaines années, en ouvrant des succursales, en engageant du personnel et en misant sur le numérique et une offre élargie. Le groupe bancaire bernois présente mardi sa stratégie 2020-2024.

Jusqu’ici, Valiant «a simplifié son modèle d’affaires et s’est concentrée sur son coeur de métier ciblant les particuliers et les PME», tout en ouvrant de nouvelles succursales. «Nous avons pris les bonnes décisions ces dernières années et jouissons d’une très bonne situation malgré l’environnement de marché difficile», selon le président du conseil d’administration, Jürg Bucher, cité dans le communiqué.

L’institution souhaite désormais «une expansion accélérée». Elle passe par un renforcement de sa présence «du lac Léman jusqu’au lac de Constance» à destination du privé et des PME, avec la création de 170 nouveaux postes à temps plein, dont 140 dans le conseil à la clientèle.

L’objectif est de s’installer dans de nouvelles zones de marché, grâce à «14 nouvelles succursales dans les pôles de croissance». Sept sont prévues dans l’espace économique zurichois, d’autres en Suisse du Nord-Ouest, en Suisse romande et en Suisse orientale. Les effectifs des sites actuels seront augmentés. «Nous serons une alternative bienvenue dans les nouvelles régions», a indiqué le directeur général, Ewald Burgener.

Lundi, le groupe a inauguré une succursale à Rheinfelden, portant leur nombre à plus de 90.

Dégager de nouvelles recettes

Il est aussi prévu d’augmenter le personnel dans le secteur des opérations de commission et des prestations de service. «Dans les cinq années à venir, Valiant prévoit d’investir 50 millions de francs en faveur de la stratégie». Un part ira aussi dans la numérisation.

L’expansion de la banque passe aussi par un volume d’affaires «supplémentaire de plusieurs milliards» tout en procédant à «de nouvelles économies d’échelle». Elle reste également ouverte aux opportunités d’acquisition d’autres banques, à l’image de la reprise de la Triba Partner Bank en 2017.

Un autre objectif est d’étendre son offre afin de générer de nouvelles recettes. «Un exemple actuel est l’hypothèque comparative, qui sera lancée en novembre dans la région de Saint-Gall ainsi que la participation à la plateforme immobilière AgentSelly». Le groupe se veut aussi plus efficace en interne. Il «a récemment réussi à numériser le processus de crédit complexe et à le rendre plus rapide et plus efficient».

En termes financiers, le groupe escompte une croissance annuelle des prêts supérieure à 3% et une augmentation du résultat des opérations de commissions et des prestations de service de 3% par an.

Les investissements, la croissance organique ainsi que les taux historiquement bas permettront «d’augmenter significativement les bénéfices du groupe sur le long terme», ajoute la banque. «Nous semons maintenant et cueillerons les fruits de notre labeur plus tard», affirme le président du conseil d’administration, Jürg Bucher.

De plus, Valiant examinera l’émission d’un emprunt Tier-1 afin de financer la croissance accélérée et d’optimiser les capitaux propres. Le ratio de fonds propres devra toujours se situer entre 15% et 17%.

Le groupe envisage aussi de demander une augmentation du dividende de 60 centimes à 5,00 francs auprès de l’assemblée générale.

Michael Kunz de la Banque cantonale de Zurich note que dans l’ensemble, l’information est plutôt descriptive. Il rappelle que l’expérience de nouvelles succursales a été encourageante. Avec la hausse du dividende, Valiant entend dissiper les craintes d’une expansion trop coûteuse. A moyen terme, un dividende de 5 francs devrait impliquer un prix plancher de l’action de 100 francs.

A la Bourse, l’action Valiant a fini en baisse de 0,9% à 105,6 francs, dans un SPI en recul de 0,62%.

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