UBS devise la perte de la BNS en 2022 à 137 milliards de francs

AWP

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L’ampleur du déficit impliquerait une renonciation aux traditionnels versements de l’institut d’émission à la Confédération et aux cantons, soulignent un rapport publié jeudi.

La Banque nationale suisse (BNS) s’apprête selon les prévisionnistes d’UBS à publier lundi prochain une colossale perte de 137 milliards de francs. L’ampleur du déficit impliquerait une renonciation aux traditionnels versements de l’institut d’émission à la Confédération et aux cantons, soulignent un rapport publié jeudi.

La modeste embellie pour les placements financiers sur le dernier partiel doit avoir permis à la BNS de dégager un bénéfice trimestriel de l’ordre de cinq milliards, largement insuffisant pour combler le trou de plus de 142 milliards creusé sur les neuf premiers mois de l’année.

Les calculs prémonitoires de la banque aux trois clés laissent supposer un niveau de réserves pour distribution futures de 103 milliards en fin d’année dernière, desquelles il faudra encore retirer 10 milliards pour la provision pour réserves monétaires. Il manquerait ainsi 45 milliards pour atteindre le seuil au-delà duquel cantons et Confédération peuvent escompter une contribution.

Le retour de la manne en 2024 est, lui, conditionné à un afflux d’au moins 50 milliards de francs pour renflouer les réserves pour distribution et la provision pour réserves monétaires. Le garant de la stabilité monétaire aura pour ce faire besoin de conditions particulièrement favorables sur les douze prochains mois.

En 2021, la BNS a reversé le maximum possible, soit 6 milliards de francs, pour un tiers à la Confédération et deux tiers aux cantons. Les solides bénéfices des années précédentes avaient également permis de verser 6 milliards en 2020, année au cours de laquelle le montant maximal de distribution avait été revu à la hausse.

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