Temenos poursuit sa croissance tous azimuts

AWP

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«L'objectif est d'entrer dans le SMI» a annoncé Max Chuard, CFO du groupe. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaire en hausse de 17% sur un an.

Temenos a annoncé mercredi des résultats extrêmement solides au 2e trimestre. Aussi bien le chiffre d'affaires que le résultat opérationnel (Ebit) et les recettes tirées des licences sont en nette hausse et bien supérieurs aux attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires du développeur genevois de logiciels bancaires s'est élevé à 204 millions de dollars (non-IRFS), quasiment la même somme en francs, en hausse de 17% sur un an. Le consensus des analystes sollicités par AWP tablait sur 202,3 millions.

Le résultat d'exploitation (Ebit) s'affiche à 57,7 millions, un bond de 20% sur un an. La marge opérationnelle (28,3%) se révèle elle aussi au-delà des prévisions. Quant au bénéfice par action, il s'établit à 0,64 dollar, en hausse de 23%.

Dans son communiqué, Temenos se réjouit en particulier de la «très forte hausse» (+23%) des recettes de licences, à 89,7 millions de dollars. Le 2e trimestre 2017 avait déjà délivré des résultats remarquables «et nous avons poursuivi dans cette dynamique», note l'entreprise.

Temenos a gagné 13 nouveaux clients sur la période sous revue et en ajoute en principe une cinquantaine par année, une moyenne qui devrait se poursuivre, a précisé à AWP le directeur des finances (CFO) Max Chuard. «Le taux de renouvellement de nos contrats tourne autour des 98%. Il existe un potentiel énorme, sachant qu'une majorité des banques à l'échelle mondiale utilisent encore leurs propres logiciels, parfois développés dans les années 1960 ou 70», ajoute-t-il.

Objectif SMI

Depuis trois ans, l'action Temenos a gagné près de 400% à la Bourse suisse, un développement qui lui vaudra d'entrer fin septembre sur l'indice élargi SLI, qui réunit les 30 valeurs les plus liquides. «L'objectif est d'entrer dans le SMI» (les 20 valeurs vedettes), a précisé Max Chuard, sans préciser d'échéance.

«La complexification de la réglementation bancaire, les exigences croissantes de la clientèle des banques et la numérisation font qu'il existe encore un fort potentiel de croissance organique» pour Temenos, a précisé le CFO. Des acquisitions restent en outre possibles, pour autant qu'elles puissent se faire «en synergie avec l'évolution organique».

Temenos souligne avoir fortement augmenté son «niveau de visibilité» (prévisibilité des recettes) et enregistré une croissance à large échelle, sur le plan géographique, et très diverse au niveau de la taille des clients.

Le troisième trimestre a démarré fort. Partant, le groupe ajuste ses prévisions de résultats pour 2018 annoncées en début d'année: elles se situeront dans le haut de la fourchette prédite.

Temenos avait tablé pour 2018 sur une hausse du chiffre d'affaires (non-IRFS) de 10 à 13% en monnaies locales (à 825 à 847 millions de dollars), et des recettes de licences en augmentation de 13,5 à 18,5%.

Gestionnaire chez Bordier & Cie, Loïc Bhend avait souligné début juillet que Temenos bénéficiait de la complexification de la réglementation sur les banques, qui oblige ces dernières à rendre des comptes toujours plus précis et détaillés.

«Il leur faut donc des outils performants», avait-il relevé, ce qui favorise les desseins de Temenos, de même que la nécessité d'unifier les systèmes informatiques lorsque deux établissements fusionnent.

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