Société Générale renforce ses objectifs pour le climat

AWP

1 minute de lecture

La banque promet d’atteindre une intensité carbone de son exposition au secteur de la production d’électricité de 125 grammes de CO2 par kilowattheure produit d’ici à 2030, contre 163 grammes dans son précédent engagement.

Le groupe bancaire Société Générale a annoncé lundi un renforcement de ses objectifs climatiques pour 2025 et 2030, sans pour autant aller jusqu’à l’exclusion du financement de projets d’expansion de pétrole et de gaz, demandée par les ONG.

La banque promet ainsi d’atteindre une intensité carbone de son exposition au secteur de la production d’électricité de 125 grammes de CO2 par kilowattheure produit d’ici à 2030, contre 163 grammes dans son précédent engagement.

«Cette cible est légèrement plus ambitieuse que le scénario Net Zéro (neutre en carbone, ndlr) de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à 138g CO2 par kWh en 2030», a fait valoir la banque trois jours avant le Climate Finance Day, événement réunissant la finance française pour s’engager en faveur du climat.

Sur les secteurs pétrole et gaz, dont l’expansion est jugée incompatible avec le respect de l’Accord de Paris par l’AIE, Société Générale promet une réduction de son exposition à la production de ces énergies fossiles de 20% à horizon 2025, comparée à 2019, contre -10% précédemment.

En outre, la banque vise une réduction de 30% des émissions carbone liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz en 2030, par rapport à 2019.

Il n’est donc pas fait mention d’un arrêt des financements des nouveaux projets pétro-gaziers, principale demande des ONG aux banques.

«Société Générale s’acquitte du strict minimum et se trompe de priorité», dénonce Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance, sollicitée par l’AFP.

Dans un communiqué, l’ONG «appelle le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire à prendre enfin ce jeudi (lors du Climate Finance Day, ndlr) des mesures visant à contraindre les acteurs de la place financière de Paris à s’aligner sur une trajectoire 1,5 degré».

A lire aussi...