Société Générale a enregistré un bénéfice net record l’an dernier

AWP

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«L’ensemble des métiers contribuent à cette belle performance et le groupe affiche en fin d’année un bilan solide», s’est félicité le directeur général, Frédéric Oudéa.

Quelques jours après BNP Paribas, le groupe bancaire Société Générale a, à son tour, annoncé jeudi un bénéfice net record pour l’année 2021, à 5,6 milliards d’euros (5,9 milliards de francs), après une perte de 258 millions en 2020, attribuée à la pandémie de Covid-19.

«L’ensemble des métiers contribuent à cette très belle performance et le groupe affiche par ailleurs en fin d’année un bilan très solide avec un portefeuille de crédits de très bonne qualité et des ratios de capital élevés», s’est félicité le directeur général, Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est établi à 25,8 milliards d’euros en 2021, soit une hausse de 16,7% par rapport à 2020 et de 4,5% par rapport à 2019.

Ces résultats sont au-dessus des attentes des analystes qui tablaient, selon Factset, sur un PNB de 25,2 milliards d’euros et sur un résultat de 4,2 milliards.

Dans le détail, les revenus de la banque de détail en France ont crû de 6,3% l’année dernière, à 7,8 milliards d’euros, tandis que la banque en ligne Boursorama, dont Société Générale est propriétaire, est «en avance d’un an» dans ses objectifs de conquêtes clients, avec 3,3 millions de clients à fin décembre. Elle vise dorénavant 4 millions de clients d’ici à la fin de l’année.

La semaine dernière, Boursorama a d’ailleurs annoncé être en négociations exclusives pour récupérer les clients d’ING, qui cesse son activité de banque de détail en France, afin d’asseoir sa domination dans l’Hexagone.

Quant au produit net bancaire de l’activité banque de détail et services financiers internationaux, il est en hausse de 7,9% à 8,1 milliards et ceux de la banque de financement et d’investissement (BFI) le sont de 25,2% à 9,5 milliards.

Cette dernière avait connu une année 2020 difficile, avec notamment une perte de 537 millions d’euros au deuxième trimestre. En 2021, les activités de financement et de conseil ont réalisé la meilleure performance de leur histoire, tandis que l’activité «Actions» a enregistré sa meilleure année depuis 2009.

Confiance pour 2022

Au-delà de ces résultats passés, le groupe a affiché sa confiance pour 2022 en mettant l’accent sur l’»accélération des développements stratégiques et métiers».

Outre l’assaut de Boursorama sur les clients d’ING, le groupe doit poursuivre la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, qui doit donner naissance à une nouvelle marque, et finaliser le rachat de LeasePlan, le numéro un européen du leasing automobile, pour 4,9 milliards d’euros, afin de «créer un leader de la mobilité».

«Le groupe s’engage donc avec confiance dans l’année 2022 avec l’objectif prioritaire d’exécuter avec discipline cette feuille de route fortement créatrice de valeur et d’en finaliser les contours en accélérant les transformations autour des enjeux de l’ESG (environnement, social et gouvernance, ndlr) et des nouvelles technologies», a déclaré M. Oudéa.

Le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, s’est établi à 700 millions d’euros sur l’année, contre plus de 3 milliards en 2020.

Enfin, le ratio de fonds propres durs, indicateur clé au sein du secteur, s’élève à 13,7%, bien au-dessus des exigences réglementaires d’environ 9%.

Fort de ces résultats, Société Générale a annoncé un dividende de 1,65 euro par action ainsi qu’un programme de rachat d’actions d’environ 915 millions d’euros, ce qui équivaut à 1,1 euro par action, précise la banque.

En 2021, Société Générale avait procédé, au titre des résultats de 2020, au versement d’un dividende de 55 centimes d’euro par action, soit le maximum autorisé par la Banque centrale européenne, et lancé un programme de rachat de 470 millions d’euros.

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