Lloyds supprime 6000 emplois et en crée 8000 dans le numérique

AWP

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La banque dirigée par António Horta-Osório ne prévoit aucune fermeture d’agence dans le cadre de ces mesures.

La banque britannique Lloyds va supprimer 6240 emplois et créer 8240 autres postes, dans le cadre d’une vaste réorganisation visant à développer sa présence numérique.

«Lloyds Banking Group annonce la création d’environ 2000 postes nets, afin de renforcer sa capacité à offrir à ses clients les meilleurs produits et services bancaires numériques», a expliqué mardi un porte-parole de la banque dans un communiqué.

La totalité des emplois supprimés et créés concernent le «back office», la banque ne prévoyant aucune fermeture d’agence dans le cadre de ces mesures.

Ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan d’investissement de 3 milliards de livres sur trois ans (3,4 milliards d’euros) dévoilé en début d’année pour accélérer le passage de la banque vers le numérique.

Dans le détail, les trois-quarts des nouveaux postes pourraient être fournis par des employés travaillant déjà pour la banque, via un système de formation interne. Des spécialistes de l’analyse de données et des informaticiens seront toutefois recrutés en externe.

Le principal syndicat britannique, Unite, a cependant alerté du fait qu’un certain nombre d’employés pourraient être contraints au départ dans le cadre de cette restructuration, si les opportunités de travail devaient se trouver loin de leur lieu d’emploi actuel.

«Les profits augmentent pour Lloyds, mais l’incertitude aussi pour les employés fidèles (qui) ont déjà dû affronter de nombreuses vagues de suppressions de poste, de fermetures d’agences et des restructurations permanentes», a dénoncé Rob MacGregor, un responsable de Unite.

Au troisième trimestre, Lloyds Banking Group a dégagé un bénéfice net de 1,4 milliard de livres. La banque avait été sauvée de la banqueroute par l’État britannique pendant la crise financière internationale mais est redevenue complètement privée en mai 2017 lorsque le gouvernement a vendu ses dernières parts.

Le redressement de l’établissement, recentré sur ses activités de banque de détail et de prêt aux entreprises au Royaume-Uni, s’est fait néanmoins au prix de plusieurs plans de restructuration ces dernières années, avec des milliers de suppressions d’emplois.

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