Lloyds pénalisée par le coût de son plan stratégique

AWP

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La banque britannique dirigée par António Horta-Osório affiche un bénéfice net trimestriel en recul de 5% à 1,397 milliard de livres.

La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) a dévoilé jeudi une légère baisse de son bénéfice net au troisième trimestre, en raison du poids des dépenses liées à son virage vers le numérique.

Le bénéfice net a reculé de 5% à 1,397 milliard de livres (1,6 milliard d’euros) au cours du troisième trimestre, a annoncé LBG, l’un des poids lourds de la banque de détail au Royaume-Uni.

Cette érosion des profits sur le trimestre s’explique principalement par la hausse des coûts regroupés sous le terme «restructuration» passés de 148 millions à 235 millions en un an.

Cette catégorie comprend en particulier les dépenses supplémentaires engendrées par sa nouvelle stratégie annoncée en février dernier et consistant à miser sur la banque en ligne, au prix d’une réduction de son réseau d’agences, le plus important du pays.

Ce virage numérique doit lui permettre de gagner en flexibilité et de réaliser à terme des économies de coût significatives.

«Comme prévu, nous accélérons notre plan stratégique d’investissement qui profite déjà à nos clients tandis que nos coûts opérationnels continuent de diminuer», souligne António Horta-Osório, directeur général de Lloyds Banking Group, cité dans le communiqué.

Il évoque en outre l’annonce cette semaine d’un vaste partenariat dans la gestion de fortune avec le gérant d’actifs Schroders, avec pour objectif de renforcer la gamme de services proposée aux clients.

Comme un an plus tôt, la banque n’a en outre enregistré aucune provision pour couvrir les frais du scandale de ventes forcées d’assurances-crédit PPI.

Cette affaire très coûteuse pour l’ensemble du paysage bancaire britannique l’a toutefois contrainte à mettre de côté 550 millions au premier semestre, un chiffre en forte baisse par rapport au 1,05 milliard mobilisés un an plus tôt.

Ce moindre coût d’un litige qui n’est pas encore terminé permet à la banque de voir son bénéfice net bondir de 18% à 3,7 milliards de livres au cours des neuf premiers mois de l’année.

La relative bonne santé de l’économie britannique, avec un taux de chômage très bas et une croissance qui ralentit mais résiste encore, est également une bonne nouvelle pour la banque, dont le chiffre d’affaires est en légère hausse tant sur trois mois que sur neuf mois.

«La performance de Lloyds n’est pas mauvaise mais les risques persistent en raison de son exposition au marché britannique», prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com

Toute perturbation économique causée par un Brexit houleux pourrait plomber la banque, en rendant ses clients, particuliers et entreprises, moins solvables et plus prudents au moment de contracter des prêts.

Le groupe possède les marques Lloyds, Halifax, Bank of Scotland et Scottish Widows (assurances) pour un total d’environ 27 millions de clients au Royaume-Uni.

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