La banque britannique Lloyds a publié mercredi un bénéfice en nette hausse au premier trimestre grâce aux revenus provenant des taux d’intérêt, qui ont fortement augmenté sur un an avec la flambée d’inflation.

Le bénéfice net part du groupe ressort à 1,5 milliard de livres (1,7 milliard de francs), en hausse de 50% sur un an, d’après un communiqué mercredi, qui attribue ce progrès à «la reprise en cours, et le contexte de taux élevés».

Face à une inflation à deux chiffres depuis des mois au Royaume-Uni, les grandes banques centrales occidentales ont fortement relevé leurs taux directeurs. Celui de la banque d’Angleterre est actuellement à 4,25% alors qu’il était à quasiment zéro pendant la pandémie.

Les recettes provenant des taux d’intérêt, notamment les prêts, ont par conséquent augmenté de 18% sur un an à 3,4 milliards de livres.

Les comptes de Lloyds ont aussi profité d’une hausse modérée des coûts comparée à celle des recettes.

«Le groupe a généré une performance financière solide au premier trimestre, avec de bons revenus nets et génération de capitaux», a commenté le directeur général Charlie Nunn, cité dans le communiqué.

Il note toutefois que «les perspectives macroéconomiques restent incertaines. Nous savons que la situation est difficile pour beaucoup de gens».

Il passe ainsi au premier trimestre une charge de dépréciation reflétant de possibles futures défaillances sur créances de 242 millions de livres, plus élevée qu’un an auparavant.

Le groupe bancaire considère pour autant que la qualité de ses actifs reste «résiliente» et que son portefeuille est «bien positionné dans le contexte actuel de pressions liées au coût de la vie».