Lloyds: le bénéfice recule de 16% au premier trimestre

AWP

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Le bénéfice net part du groupe est ressorti pour la période à 1,07 milliard de livres (1,30 milliard de francs), contre 1,28 milliard un an plus tôt.

La banque britannique Lloyds a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 16% au premier trimestre, reflétant une charge pour dépréciations d’actifs liée notamment à l’inflation, mais celle-ci est moins lourde qu’attendue et ses recettes sont en hausse.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti pour la période à 1,07 milliard de livres (1,30 milliard de francs), contre 1,28 milliard un an plus tôt. Les revenus nets ont quant à eux progressé de 12%, à 4,1 milliards de livres, a précisé la banque dans un communiqué.

La banque a annoncé une charge pour dépréciations d’actifs de 177 millions de livres, moins lourde qu’attendu par les investisseurs.

Mais elle se compare avec un crédit de 360 millions de livres un an plus tôt lié à des reprises de provisions rendues possibles à l’époque par un moindre impact que prévu de la pandémie sur l’économie.

«Alors que nous assistons à la poursuite de la reprise après la pandémie de coronavirus, les perspectives de l’économie britannique restent incertaines, en particulier en ce qui concerne la persistance et l’impact d’une inflation plus élevée», explique Charlie Nunn, le directeur général, cité dans le communiqué.

Lloyds est particulièrement dépendante de l’évolution de l’économie britannique puisqu’elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

Or l’inflation s’envole à des records dans le pays: la hausse des prix a encore accéléré en mars, à 7% sur un an, à l’origine d’une crise du coût de la vie touchant particulièrement les ménages les plus modestes.

La banque note que la forte croissance de ses revenus est toutefois «soutenue par la poursuite de la reprise de l’activité des clients et les variations des taux d’intérêt».

La Banque d’Angleterre a déjà relevé par trois fois ses taux d’intérêt en quelques mois pour tenter de calmer l’inflation, «ce qui bénéficie au secteur (bancaire) dans son ensemble», explique Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor.

Malgré l’impact de l’inflation, le groupe revoit ainsi à la hausse ses prévisions de marge nette d’intérêts pour l’année.

«Dans le contexte d’une économie britannique instable et d’un consommateur de plus en plus sous pression, Lloyds a réalisé un début d’année globalement impressionnant», a poursuivi Richard Hunter.

Mais «bien que la banque n’ait aucune exposition à la Russie, elle est exposée à des entreprises qui sont touchées par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et elle surveille donc la situation de près», a-t-il ajouté.

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