La Liechtensteinische Landesbank (LLB) a vu son bénéfice net progresser au premier semestre 2022, tandis que la performance opérationnelle s’est améliorée. L’établissement mise toujours sur les acquisitions pour sa croissance et dispose à cet effet d’un solide trésor de guerre.

Sur les six premiers mois de l’année, l’établissement bancaire a dégagé un bénéfice net en hausse de 6,8% à 75,9 millions de francs. Le produit d’exploitation s’est inscrit en progression de 4,4% à 241,9 millions, écrit la banque liechtensteinoise mercredi dans un communiqué.

L’afflux d’argent frais a légèrement ralenti de 8,7% à 2,5 milliards de francs. Les prêts à la clientèle ont pour leur part progressé de 2,7% à 14,2 milliards. Le total des hypothèques se montait à 12,5 milliards au 30 juin, contre 12,2 milliards au 31 décembre.

La masse sous gestion s’est contractée de 8,4% à 84,2 milliards, en raison de la correction des marchés, indique LLB.

Quant au ratio coûts/revenus, il s’est amélioré à 62,8%, contre 65,1% un an plus tôt, malgré les investissements dans la nouvelle stratégie baptisée «Act 26». Ceux-ci expliquent en grande partie la hausse des dépenses d’exploitation de 2,5% à 154,5 millions.

Au chapitre des perspectives, les responsables de LLB se montrent confiants en dépit des nombreux défis tels que la situation géopolitique, l’inflation, les craintes de récession et le coronavirus. «Pour l’exercice en cours, nous attendons un résultat solide», a indiqué Gabriel Brenna, directeur général.

LLB entend maintenir sa politique en matière de dividende, a-t-il complété en conférence de presse téléphonique. La rémunération doit s’accroître chaque année.

En ce qui concerne les acquisitions, l’établissement reste à l’affût et cible toujours le même profil, selon le directeur. L’objectif est d’appliquer un effet d’échelle aux activités existantes. La priorité reste les marchés suisse, liechtensteinois et autrichien.

Le banque entend notamment renforcer sa base d’actifs dans la gestion de fortune, et s’intéresse donc plus particulièrement aux banques privées et aux gestionnaires de patrimoine. Le financement d’éventuelles acquisitions est assuré grâce aux fonds propres abondants de l’établissement, a indiqué M. Brenna. La part des fonds propres (ratio Tier 1) est de 18,4%, soit davantage que l’objectif de 14%.

Les chiffres sont meilleurs qu’attendu, a commenté Michael Kien, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). L’analyste relève que la banque a su poursuivre sur sa lancée du premier trimestre.

A la Bourse, le titre a perdu un peu d’altitude, dans des volumes cependant anecdotiques. A 13h42, il reculait de 0,9% à 54,00 francs, tandis que l’indice SPI gagnait 0,40%.