Les comptes de Lloyds Banking Group résistent au poids du Brexit

AWP

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«Alors que l’incertitude du Brexit persiste, je reste confiant dans notre modèle qui est unique», assure António Horta-Osório, directeur général de la banque.

La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) a connu un solide début d’année avec un bénéfice net en légère hausse malgré la persistance des incertitudes du Brexit et leur impact sur l’économie.

Le groupe a publié jeudi dans un communiqué un bénéfice net en progression de 2% à 1,2 milliard de livres (1,6 milliard de francs), témoignant d’une certaine résistance dans un contexte économique et politique qui ne lui est pas très favorable.

LBG, qui dispose du plus grand réseau d’agences du pays, s’est recentré ces dernières années sur la banque de détail et de prêt aux entreprises au Royaume-Uni, ce qui le rend très dépendant de l’état de santé de l’économie.

La banque a toutefois limité les dégâts au moment où la croissance britannique est affaiblie par le flou entourant les contours du Brexit, dont la date a finalement été reportée à fin octobre face au blocage politique dans le pays et au risque d’une sortie sans accord avec l’UE.

Le montant des prêts accordés à ses clients n’a que légèrement fléchi de 1% à 441 milliards de livres sur le trimestre.

Pour un établissement bancaire, tout ralentissement de l’activité entraîne en théorie une baisse des volumes de prêts et une fragilité accrue des entreprises et particuliers quand il s’agit de rembourser leurs emprunts.

«Alors que l’incertitude du Brexit persiste et qu’elle pourrait affecter davantage l’économie, je reste confiant dans notre modèle qui est unique», assure toutefois António Horta-Osório, directeur général de la banque.

LBG n’est pas la seule banque à redouter le Brexit. Sa concurrente RBS, très présente également dans la banque de détail, avait prévenu que les incertitudes allaient peser sur son activité dans les mois à venir.

Les résultats de la banque ont par ailleurs été encore amputés par une provision de 100 millions de livres, un chiffre stable sur un an, constituée pour couvrir les frais découlant d’un scandale de ventes forcées d’assurance-crédit.

Cette affaire pénalise l’ensemble du secteur britannique mais LBG paie un tribut particulièrement lourd, avec près de 20 milliards de livres mis de côté à elle seule jusqu’à présent.

Dans le même temps, la banque gagne en rentabilité grâce à ses efforts d’économies dans le cadre du plan stratégique dévoilé début 2018 et qui doit accélérer le passage au numérique, au prix d’une réduction du nombre d’agences.

La banque, qui compte environ 27 millions de clients au Royaume-Uni, en a profité pour confirmer son objectif de faire passer ses coûts opérationnels sous les 8 milliards de livres en 2019, avec un an d’avance par rapport à son objectif initial.

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