L’établissement bâlois améliore sa rentabilité de près de 70% notamment grâce à la croissance des crédits hypothécaires et des dépôts de la clientèle.
La Banque WIR soc. coopérative enregistre, pour les six premiers mois de 2019, un bénéfice de 16,4 millions de francs (+68,8%). «C’est un résultat réjouissant», commente le CEO Bruno Stiegeler. Les légères pertes de revenus à mettre au compte de l’activité opérationnelle (revenu net d'intérêts et résultat des commissions) ont été compensées par la stabilisation des coûts. Avec près de 11 millions de francs de résultat tiré des opérations commerciales, l’entreprise a été très performante par rapport à la même période de l’année précédente (-4 mio. de francs). Le total du bilan a augmenté de 1,4% pour s’établir à 5,34 milliards de francs.
Dans les crédits hypothécaires, la Banque WIR a enregistré une croissance de 1,5% à 3,92 milliards de CHF/CHW au premier semestre 2019. Dans l’ensemble également, les prêts et crédits à la clientèle ont légèrement augmenté de 0,7% pour atteindre 4,62 milliards de CHF/CHW. Quant aux dépôts de la clientèle, ils ont également affiché une croissance de 0,9% (pour s’établir à 3,79 milliards de CHF/CHW). «En dépit de la poursuite de l’érosion de la marge dans le contexte historique de taux bas, nous voulons continuer à offrir les meilleures conditions à nos clients en termes d’épargne et de prévoyance», déclare Bruno Stiegeler. «Nous le faisons de façon durable et vérifiable: dans tous les comparatifs de taux, la Banque WIR doit toujours être dans le haut du classement.»
En raison de la situation évoquée sur le front des marges, le résultat brut des opérations d'intérêts, de 29,2 millions de francs, est légèrement inférieur à celui de la même période de l’année précédente (-4,4%). Un recul de 7,2% a été enregistré au niveau du résultat net des opérations de commissions et des prestations de services (11,4 millions de francs), ce qui est avant tout dû aux activités WIR. Celles-ci se sont stabilisées en termes de nombre de participants au sein du réseau de PME suite à la modernisation conclue à la fin 2017. Bien que la masse monétaire WIR ne se soit contractée que de 4%, le contexte défavorable a freiné la circulation de la monnaie complémentaire. «Les carnets de commandes des PME sont bien garnis, de sorte que le système WIR comme source complémentaire de chiffre d’affaires et de revenus n’est pas prioritaire», explique Bruno Stiegeler. Le bas niveau des taux d’intérêt continue à freiner la demande de financements WIR traditionnellement avantageux.
Le soin porté à la réduction des coûts par la banque coopérative non axée sur la maximisation des bénéfices a porté ses fruits: à 17,5 millions de francs, les charges de personnel ont pu être réduites de 1,2 millions de francs (-6,6%). En juin, de nombreux collaborateurs du siège de Bâle ont emménagé à des postes de travail modernes. Par rapport à la même période de l'année précédente, les charges d'exploitation ont augmenté de 1,4 millions de francs. Globalement, cela se traduit toutefois par des coûts d'exploitation stables de 29,1 millions de francs (+0,5%). Les investissements consentis dans le cadre de l’offensive numérique ont augmenté les charges d’amortissement (+16%).
Une évolution également positive a été enregistrée par les produits numériques lancés comme la plateforme pour PME WIRmarket ainsi que la solution de paiement mobile WIRpay. La première solution de prévoyance en titres entièrement numérique du pilier 3a lancée en novembre 2017 continue d’afficher une progression fulgurante. Au 30 juin 2019, VIAC comptait déjà plus de 12 000 clients et un patrimoine géré de plus de 178 millions de francs. «Dès cette année, l’extension à notre fondation de libre passage du deuxième pilier sera lancée», révèle Bruno Stiegeler.
La Banque WIR est certaine que l’effet combiné de sa stratégie de numérisation et de sa gestion cohérente des coûts l’aidera à assurer la pérennité de l’entreprise. Grâce au système unique WIR, la banque offre aux entreprises en Suisse l’opportunité de générer des chiffres d’affaires et des bénéfices durables. Les sociétés et les particuliers se voient aussi proposer des offres très attrayantes en matière de financement, d’épargne et de prévoyance dans les opérations bancaires traditionnelles.